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Changement de rythmes dans les écoles

Changement de rythmes dans les écoles

Changement de rythmes dans les écoles Dans une école quimpéroise.Photo : Jean-Jacques Verlet-Banide
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Le 02/09/2013 • Mis à jour le 04/10/2013 | 16h15

C’est la rentrée dans les écoles publiques quimpéroises. Elles ont changé de rythme : il y a classe le mercredi matin. L’engagement de la Ville en faveur de la réussite de tous les élèves se traduit par de meilleures conditions d’enseignement, des journées moins longues et un nouveau temps d’activités périscolaires ouvert à tous.

« Les services municipaux ont beaucoup travaillé sur cette organisation, qui modifie en profondeur les temps périscolaires, explique Denise Cariou, adjointe chargée de l’enfance et des affaires scolaires. Nous sommes dans des pratiques nouvelles, transversales, qu’il faudra ajuster au fur et à mesure de leur mise en œuvre et qui privilégient la notion d’éducation partagée. »

De fait, les enseignements se déroulent désormais les lundis, mardis, jeudis et vendredis de 8 h 30 à 11 h 45 et de 13 h 45 à 15 h 45, le mercredi de 8 h 45 à 11 h 45. De compétence municipale, les temps d’activités périscolaires ont lieu de 15 h 45 à 16 h 30.

« Cette réorganisation était nécessaire et est ambitieuse. Toute la Ville s’est vraiment mobilisée dès cette année, commente José Pochet, directeur de l’école primaire Edmond Michelet. On a hâte de voir des enfants moins fatigués : le temps d’enseignement du matin, où ils sont davantage concentrés, est de 16 heures hebdomadaires au lieu de 12. On passe de 144 jours de classe à 180 ; en Allemagne, c’est 208. »

Un travail d’équipe

Les temps d’activités périscolaires sont organisés par groupes de 14 enfants en maternelle et 18 enfants en élémentaire, issus, selon les cas, de différents niveaux de classe, en respectant les rythmes de chacun : même si c’est l’heure des temps d’activités périscolaires, à trois ou quatre ans on pourra bien entendu continuer sa sieste !

Les temps d’activités périscolaires se déroulent sur plusieurs séances, avec une logique de parcours, de progression : il est donc intéressant que les enfants y soient inscrits sur une durée au moins égale à une semaine.

« Ces temps de découverte, gratuits et non obligatoires, sont une opportunité pour permettre l’accès de tous à des actions éducatives complémentaires de l’école, poursuit Denise Cariou. Ils sont encadrés par du personnel municipal déjà présent dans les écoles et formé à l’animation. C’est un travail d’équipe. » Au-delà de la direction de l’enfance, plusieurs autres directions de la Ville sont impliquées pour enrichir les thématiques proposées : celles des sports, de la culture, de l’environnement, de la mission Agenda 21...

Développer curiosité intellectuelle et plaisir d’apprendre

Concrètement, que feront les enfants pendant les temps d’activités périscolaires ? Par exemple la médiathèque va concocter pour eux des « pochettes-surprises » contenant 30 livres et des jeux associés. Le Musée des beaux-arts et la Maison du patrimoine les feront s’intéresser aux portraits que l’on peut croiser dans la ville (photos, gargouilles…). En lien avec les éducateurs sportifs, est envisagé un apprentissage des règles d’arbitrage.

Grâce aux séances « jardinage à l’école », ils pourront réaliser des semis, plantations, bouturages, reconnaître les plantes, etc.

Avec la direction de l’environnement, ils seront sensibilisés à la gestion des déchets : ateliers sur les thèmes du tri sélectif et de la consommation.

Le Symoresco (cuisine centrale) interviendra sur le sens et le goût, la répartition des repas sur la journée.

En partenariat avec le Quartier, un jeu de société, le Tap’Art, sera créé. Bien d’autres projets vont voir le jour et, en lien avec les projets d’écoles, des propositions portées par des partenaires extérieurs (associations culturelles, sportives…) compléteront cette offre. Un « journal de projet », distribué prochainement à toutes les familles, précisera ce fonctionnement.

« Je suis persuadé que les enfants vont s’investir dans les temps d’activités périscolaires, commente José Pochet. Et d’ailleurs, en juin, ils étaient déjà prêts à venir en classe le mercredi matin ! Chaque école, en fonction de ses équipements et de ses compétences, va pouvoir monter des projets spécifiques, il est intéressant de pouvoir faire du sur-mesure. »

56 agents titularisés

Les animateurs municipaux, les Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) et les agents de service sont au cœur du dispositif. Cela concerne 197 personnes en tout. La réforme a également un impact sur la déprécarisation du personnel municipal : des agents vont bénéficier de temps de travail allongé, d’horaires moins découpés. Cinquante-six agents sont titularisés au 1er septembre.

La mutualisation des postes de responsables périscolaires et directeurs d’Accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) permet de positionner neuf responsables pédagogiques et deux responsables techniques. Ils mènent des réunions de concertation, école par école, avec le directeur pour construire des projets cohérents, pour assurer la coordination des temps périscolaires municipaux et des Activités pédagogiques complémentaires.

Les temps d’activités périscolaires peuvent être liés à la vie de l’école et du quartier, et au Projet éducatif territorial (PEDT). Il est à noter que les ALSH municipaux s’adaptent aussi à ces nouveaux rythmes. Les enfants s’y rendent désormais le mercredi à partir de midi, en fonction de leur lieu de scolarisation : cela limite les temps de déplacement.