Afin de compenser la suppression d’une sapinière pour l’implantation de la zone d’activités de Ménez Prat, la Ville a replanté 4 000 arbres au Corniguel. Une décision symbolique et forte en faveur de la préservation de la ressource.

Toute collectivité qui coupe un boisement d’une surface minimum d’un hectare doit adopter une mesure compensatoire (nouvelle plantation) définie par arrêté préfectoral avec un coefficient multiplicateur allant de 2 à 5.

Elle peut aussi s’acquitter d’une pénalité. Lors de l’aménagement de Ménez Prat, la ville de Quimper a dû procéder à la suppression d’une sapinière d'un hectare et fait le choix d’une replantation d’essences locales au Corniguel.

Agir sur l’érosion du site

Le site choisi est exceptionnel pour sa richesse faunistique, car il borde la baie de Kerogan et l’anse de Keraval qui sont des sites d’hivernage pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs. Il était jusqu’à présent loué à un agriculteur pour la culture du maïs puis de la production de fourrage.

La collectivité souhaitait œuvrer à la préservation durable du terrain en évitant la migration des intrants agricoles vers la baie et agir sur l’érosion. Le coût total de l’opération (plantation et entretien) se chiffre à 15 000 €.

Quatre mille arbres ont ainsi été plantés l’hiver dernier sur ces deux hectares proches de l’Odet. Les espèces sélectionnées sont locales et essentiellement caduques (chêne pédonculé, chêne sessile, hêtre, merisier, bouleau, frêne) complétées par une touche de pin maritime.

Point de vue et chemin de randonnée

Des essences à envergure moins importante (noisetier, sureau, bourdaine) ont été choisies afin de maintenir un point de vue sur l’anse de Keraval et son château.

La plantation de départ est très dense (4 000 individus) pour limiter les entretiens (un à deux par an) et assurer une couverture constante qui contiendra la pousse des ronces et la venue d’autres végétaux indésirables.

Des éclaircies seront réalisées au bout de 15 ans environ et reconduites pour sélectionner les arbres d’avenir.

À terme (80 ans), environ 300 arbres adultes seront présents sur le site. Le chemin de randonnée reste accessible (circuit du Corniguel), et des allées ont été créées en bordure des plantations et des talus afin de faciliter la promenade et permettre, à tous, d’admirer cet espace naturel quimpérois des plus remarquables.