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Pôle Max Jacob, un collectif pour fédérer les énergies

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Pôle Max Jacob, un collectif pour fédérer les énergies

Pôle Max Jacob, un collectif pour fédérer les énergies Vue d'architecte du futur Pôle Max Jacob.
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Le 01/10/2012 • Mis à jour le 29/11/2013 | 16h47

Le Pôle Max Jacob prend forme. Pôle d’expérimentations et de créations artistiques et culturelles, mais aussi espace de convivialité, d’échanges, de découvertes, il se veut ouvert sur la ville et à toutes les générations.

Ce nouvel équipement phare de la Cornouaille va être géré par un collectif, qui réunit des acteurs culturels quimpérois. Ils racontent ici leur travail commun, leurs valeurs et leurs projets.

Des horizons variés

Une douzaine de structures est impliquée dans le collectif, dont certaines vont résider au Pôle : Ti ar Vro (culture bretonne) et le bagad Kemper, dans l’espace Hervé Le Meur, ancien gymnase ; Très Tôt Théâtre (théâtre jeune public) et Art4Context (création contemporaine), dans l’ancienne école Louis Pasteur ; les Polarités (musiques actuelles), dans la future alvéole son (Novomax).

D’autres y réaliseront une partie de leurs missions : le Conservatoire de musique et d’art dramatique, l’École européenne supérieure d’art de Bretagne, le Théâtre de Cornouaille- Scène nationale, la galerie Artem, TEEM et Gros Plan. Les Maisons pour tous d’Ergué-Armel, de Kerfeunteun et de Penhars seront également accueillies.

Des créations transversales

« Depuis début 2009, nous sommes investis aux côtés de la Ville dans une démarche de co-construction du projet culturel et artistique du Pôle, en prenant en compte les attentes des Quimpérois, expliquent les membres du collectif. C’est une aventure humaine et culturelle enthousiasmante ! Notre réflexion mûrit au fil des mois, et a déjà été mise en oeuvre concrètement : le succès de plusieurs événements originaux voire audacieux montre la pertinence des passerelles entre les associations. »

Le Pôle a vocation à accompagner des initiatives émergentes sur le Finistère en spectacle vivant, arts plastiques, culture bretonne etc. Il est un lieu où les pratiques vont naître (création, répétitions… y compris en amateur) et où elles vont aboutir (concerts, expositions, spectacles…).

« Le collectif est une instance de collaboration, de partage de projets décloisonnés, qui élargissent les univers culturels. Nous voulons dépasser nos propres « politiques ordinaires » associatives pour agir ensemble, créer des dynamiques transversales et innovantes, mêlant diverses esthétiques. Le principe n’est pas celui de l’addition de structures mais de l’effet de levier. Nous avons la chance d’avoir un territoire à taille humaine, chacun se sent vraiment concerné et la Ville nous accompagne, sans ingérence. »

Les citoyens au cœur de la démarche

« Parmi nos souhaits, il y a celui de mieux montrer aux Quimpérois que la culture n’a pas de frontières. Également, celui de faire accéder le plus grand nombre aux propositions culturelles, en décloisonnant les publics, en instaurant des relations plus spontanées avec eux. La médiation va jouer un rôle essentiel. »

« Dès le départ, le projet est conçu pour le public et autour du public ; et plutôt que de parler du public, qui peut sous-entendre une opposition avec les acteurs que nous sommes, ou en donner une image passive, parlons donc de citoyens !

Nous mettons en place un fonctionnement ouvert, pour leur offrir un service complémentaire, ils pourront utiliser le dispositif. Nous sommes à leur écoute et allons leur donner l’occasion de s’engager. En effet, le collectif ne se limite pas à nous, il sera à géométrie variable. Une fois les bâtiments terminés, les citoyens et d’autres partenaires pourront être associés. Une de nos missions est d’impulser des projets expérimentaux, de parrainer, d’accompagner des initiatives. »

Une dynamique de territoire

Si le Pôle va être un lieu central, il ne sera pas exclusif : « Notre ambition est que ce nouvel élan culturel puisse se concrétiser aussi sur d’autres sites, dans les Maisons pour tous par exemple. L’ouverture sur tous les plans est une de nos préoccupations majeures. »

Le collectif va donc piloter toute la dimension stratégique du projet, réaliser les choix dans l’élaboration du calendrier (programmation) et suivre sa mise en œuvre, qui est déléguée à deux structures supports : les Polarités et Très Tôt Théâtre. En juillet 2013, il s’est constitué en association : Le Laboratoire central, nom choisi en référence à un ouvrage du poète Max Jacob. « C’est la forme la plus adéquate pour assurer la gouvernance du Pôle en préservant la dynamique collective qui nous anime. Cette association sera conventionnée avec la ville de Quimper. ».

« Expérimenter, démocratiser, rassembler », Gilbert Gramoullé, adjoint délégué aux affaires culturelles

Gilbert GramoulléVoir l'image en grand Gilbert Gramoullé, adjoint aux affaires culturellesPascal Pérennec« Le Pôle est une réponse ambitieuse aux besoins exprimés par les Quimpérois lors des États généraux de la culture en 2008. Ils avaient souligné l’absence d’équipements adaptés à la pratique et à la diffusion des musiques amplifiées, le manque d’espaces pour accueillir les artistes et leur permettre de créer, l’insuffisance de la mise en réseau des différents acteurs culturels. Le Pôle a pour fil conducteur l’expérimentation.

Ses trois objectifs sont en interaction. Il s’agit ainsi de permettre des croisements entre différents acteurs, à travers des projets communs inédits, de poursuivre la démocratisation de la culture, grâce à des moments culturels forts, rassembleurs. Avec ce projet, nous souhaitons que les Quimpérois puissent découvrir de nouvelles formes de culture, basées sur la rencontre, sur l’échange.

Mais également qu’ils s’approprient ces lieux chargés d’histoire, tant les bâtiments que le jardin, et le lieu de vie, ouvert sur la cité, véritable porte d’entrée du Pôle. Le Pôle s’inscrit dans un projet architectural et urbain, d’un quartier qui sera réhabilité : le cœur de Quimper s’agrandit vers l’Est ! »

Déjà de belles réalisations

Pavillon Noir des frères RipoulainVoir l'image en grand Pavillon Noir des frères Ripoulain.Le Pôle Max Jacob n’est pas encore construit… qu’il compte déjà à son actif plusieurs réussites ! Suite à un appel à projet de la Ville, plusieurs acteurs en ont préfiguré le projet artistique et culturel. Ainsi la résidence multiforme des frères Ripoulain (photo), à l’initiative d’Art4Context.

Pour la première fois en 2012, le festival des Hivernautes a été en résonance avec Ti ar Vro, et en lien avec Torpen Production. Autre synergie inédite : le Fest rock de Très Tôt Théâtre et du bagad Kemper, avec le concert, le 3 juillet 2012, sur la place Saint-Corentin, d’une centaine d’enfants, etc. À chaque fois, ces événements ont rassemblé des publics très divers et élargi les audiences, ils ont permis à l’art d’investir des espaces publics.

Le lieu de vie : pour tous les appétits

Xavier HamonVoir l'image en grand Xavier Hamon, futur gestionnaire du lieu de vie du Pôle Max Jacob.Photo : Pascal PérennecEn parallèle des espaces culturels et artistiques sera créé le « lieu de vie », trait d’union entre vie culturelle et vie quotidienne.

Il sera bien plus qu’un bar-restaurant ! Son maître mot : la convivialité. Son adresse : l’ancienne école, à droite du théâtre (une salle de 100 m2, plus deux terrasses). Son gérant : Xavier Hamon, propriétaire du Bar à tapas, aux halles.

Xavier Hamon défend une restauration « bonne, propre et juste » : cuisine de qualité, circuits courts, respect de l’environnement, juste rémunération des producteurs. Le lieu de vie sera ouvert à tous, avec une atmosphère chaleureuse et des espaces destinés aux familles.

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