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Geneviève Garros, le goût de l'engagement

Geneviève Garros, le goût de l'engagement

Geneviève Garros, le goût de l'engagement Geneviève Garros, présidente de l'association Santa Maria.Photo : Jean-Jacques Verlet-Banide
Le 30/11/2011 • Mis à jour le 30/11/2011 | 17h03

Elle ne se départit jamais de son sourire et son regard brille de malice. Geneviève Garros semble avoir puisé dans ses nombreux engagements citoyens et associatifs une force tranquille qui résisterait à toute épreuve.

Originaire de Bordeaux, cette Quimpéroise au grand cœur est toujours impliquée dans la vie locale. Elle nous raconte son expérience au service des autres.

Quel a été votre premier engagement collectif ?

Je suis arrivée au lycée technique Chaptal en 1959 pour mon premier poste de professeure. J’étais déjà syndiquée au SGEN - CFTC, qui est devenu ensuite la CFDT. Quand j’étais à l’École normale supérieure, tous les étudiants étaient approchés par les syndicats. C’est comme cela que j’ai fait mon choix. C’était important pour moi car cela m’a donné beaucoup de contacts hors du monde enseignant. J’ai noué de nombreuses relations dans des milieux très variés, en rencontrant les militants syndicalistes des diverses branches d’activité. J’ai découvert ainsi une région que je ne connaissais pas. On peut dire que cela a été déterminant car une fois à la retraite, si je suis restée ici c’est parce que j’y ai beaucoup d’amis !

Et vous n’avez jamais cessé de vous impliquer…

C’est vers la fin des années 70 que j’ai été invitée à participer au conseil d’administration des Foyers des jeunes travailleurs. Puis on m’a demandé d’en prendre la présidence que j’ai assumée durant une dizaine d’années. J’ai également été à l’origine du Comité pour l’habitat des jeunes qui a aujourd’hui intégré la fondation Massé-Trévidy. J’ai mis en place la Mission locale dans le cadre de mon mandat d’élue. Par moments, ma barque était chargée à couler !

Étiez-vous engagée auprès d’autres associations ?

Oui, bien sûr ! Une vie d’investissement politique ne se bâtit pas sur un parcours solitaire mais est forcément liée à un parcours collectif. J’ai beaucoup appris de ma participation à un certain nombre d’associations. La vie syndicale m’a permis d’être en contact avec des personnes travaillant dans les entreprises et industries de la région quimpéroise.

Quelle association occupe aujourd’hui votre temps ?

Une fois mon mandat d’élue terminé, j’ai voulu poursuivre avec Quimper – Santamaria Orlea. C’est une association très attachante qui me donne l’occasion de connaître beaucoup de personnes en France et en Roumanie. Je suis allée là-bas une douzaine de fois en 20 ans. Mon dernier voyage remonte d’ailleurs à mai. Ce sont des gens absolument charmants et accueillants. Nous travaillons beaucoup avec les enseignants, les agriculteurs pour aider au développement rural. On continue à mettre en place des actions en direction des enfants, en contribuant notamment à former des animateurs roumains.

Vous êtes également bénévole au sein d’Agora Justice…

Je fais toujours partie du bureau de cette association qui vient en aide aux victimes, les soutient, les informe et les oriente. Elle assure aussi un certain nombre de missions en lien avec le tribunal, comme la médiation ou l’organisation de stages de sensibilisation.

Peut-on dire que la jeunesse a toujours été un fil conducteur dans votre parcours ?

C’est vrai ! J’ai été enseignante et mes différents engagements associatifs ont été très souvent tournés vers la jeunesse. Le contact avec les jeunes est toujours dynamisant même si aujourd’hui, à bientôt 82 ans, on sent parfois un décalage !