La Ville accompagne les évolutions des pratiques funéraires qui se diversifient et qui sont très encadrées.
La ville de Quimper gère huit cimetières. Ce nombre relativement élevé s’explique par la création du Grand Quimper en 1960 et la fusion de quatre communes. Chacun a son histoire, son atmosphère. On reconnait les cimetières anciens à leurs alignements de sépultures et leur aspect minéral.
Ainsi celui de Saint-Louis (place de La Tourbie, près de l’entrée du Likès), qui existait bien avant la Révolution. Celui de Kerfeunteun est le seul toujours situé autour d’une église. Celui d’Ergué-Armel (à côté de la Maison pour tous), est le plus étendu (trois hectares) et abrite de belles collections de végétaux.
Pour celui de Saint-Joseph (rue de Kerfeunteun), on ne délivre désormais plus de nouvelles concessions.
À Penhars, le cimetière est en face de l’église mais aussi non loin des Bruyères, établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes : on croise souvent des résidents qui aiment à se promener dans les allées et faire une halte sur les bancs.
Le cimetère de Saint-MarcPhoto : Jean-Jacques Verlet-BanideCelui de Saint-Marc (près de la rue de Douarnenez) est traversé par la voie ferrée Quimper-Pont-l’Abbé ; la partie du haut, appelée cimetière de Salonique, abrite le carré des militaires morts pour la France.
Deux cimetières ont été construits après le Grand Quimper, davantage en périphérie ; ce sont des « cimetières-parcs » plus aérés, où de larges allées permettent une meilleure circulation des usagers et des véhicules.
Celui de Saint-Conogan, ouvert en 1966, se trouve au Moulin Vert, à proximité de la rocade nord-ouest. Le plus récent (1988) se situe à Stang-Bihan, derrière le parc des expositions, en bas de Penvillers. Il jouxte le crématorium de Quimper-Cornouaille. Il nécessite un entretien régulier, d’où la présence, très bientôt, de cinq moutons sur les parties non aménagées des espaces verts.
Le cimetère de Stang VihanPhoto : Jean-Jacques Verlet-BanideCes cimetières représentent près de 13 000 sépultures. Rappelons que la sépulture dans les cimetières communaux est due aux personnes décédées sur le territoire communal, à celles qui y étaient domiciliées ou qui avaient droit à l’inhumation dans une sépulture de famille et également aux Français établis hors de France n’ayant pas une sépulture de famille dans la commune et inscrits sur sa liste électorale.
La Ville accorde les emplacements dans un cimetière en tenant compte de critères tels que le domicile et les difficultés de déplacement des proches.
La Ville se charge de délivrer des concessions aux familles. Il existe des concessions de 15, 30 ou 50 ans pour des tombes (2 m²) et pour des urnes (appelées miniconcessions, 1 m²). Ces dernières sont situées dans les cimetières d’Ergué-Armel, de Penhars et de Stang-Bihan ; on y trouve également des cases de columbarium (8, 15 ou 30 ans) ; le columbarium est un ouvrage public communal contenant des emplacements pour les urnes.
Le jardin du souvenir, destiné à la dispersion des cendres des défunts ayant fait l’objet d’une crémation, est situé au cimetière de Stang-Bihan.
La dispersion est réalisée sur une rivière de galets près d’un pont en bois. C’est un lieu d’inspiration japonisante, propice à l’apaisement. La dispersion est autorisée pour les non-Quimpérois crématisés au crématorium voisin. Il est possible de faire inscrire l’identité de ces défunts sur une stèle.
À Quimper, comme partout en France, le taux de crémation est en constante progression : de 4 % en 1990, il est passé à 25 % en 2000 et à 42 % en 2010. En 2010, on a compté 349 inhumations de cercueils, 153 inhumations d’urnes et 113 dispersions au jardin du souvenir.
Le crematorium de Stang VihanPhoto : Jean-Jacques Verlet-BanideLa ville de Quimper est sensible au devenir des corps des enfants mort nés et à la douleur de leur famille. Cette attention s’est traduite par la création, dès 2004, d’un « carré des anges » au cimetière de Stang-Bihan.
Cet espace concédé, situé près de l’entrée, est paysager, et conçu différemment des autres : les sépultures, aux dimensions réduites et sans monument en hauteur, sont recouvertes de pelouse. Les emplacements sont matérialisés par des stèles, plaques ou objets ; la couleur blanche domine.
Ainsi la sépulture représente une charge minimale pour les familles, tant au niveau de son coût que de son entretien.
Une autre spécificité quimpéroise, initiée au cours de l’année 2006, est la vente de monuments funéraires d’occasion aux particuliers. Elle répond à une demande, et on constate qu’aujourd’hui de plus en plus de communes commencent à proposer ce service. Il s’agit de pierres tombales, dalles mais aussi croix, pots, plaques, stèles, etc.
Ils sont vendus environ un quart de leur valeur d’origine et permettent aux familles de matérialiser leurs sépultures à frais réduits. Par ailleurs, cette démarche s’inscrit dans une logique de réduction des déchets et de préservation des ressources naturelles.
Le catalogue des monuments est consultable sur ce site.
Les cimetières sont ouverts au public tous les jours :
- du 1er novembre au dernier jour de février : de 9 h à
17 h30,
- du 1er mars au 31 octobre : de 9 h à 18 h 30.
L’accès est interdit un quart d’heure avant la fermeture.
À l’expiration d’une concession, les familles disposent d’un délai légal de seulement 2 ans pour la prolonger. Il est donc très important de signaler tout changement d’adresse au service funéraire, faute de quoi la mairie est en droit de reprendre les emplacements sans prévenir les familles. Voir le tableau d’affichage des cimetières.
Pour tout renseignement : service funéraire, Hôtel de ville et d'agglomération, 44 place Saint-Corentin, 8 h 30-12 h, 13 h30-17 h, du lundi au vendredi. Tél. 02 98 98 89 89.