Kemper Glas – InfinisterresEn 2024, la ville de Quimper a lancé un concours d’artistes visant à l’installation d’œuvres artistiques dans l’espace public. L’appel à projet avait été remporté par l’artiste Edgar Flauw.
Après les phases de création et de fabrication, une vingtaine de statues, inspirées de l’Atlas de la biodiversité de Quimper, sont à découvrir dans les rues du centre-ville en ce début du mois de novembre.
La démarche initiale de création artistique a pour objectif l’installation dans l’espace urbain d’une œuvre unique et originale.
Le projet va permettre la mise en valeur des confluences de la ville au travers d’un jeu avec les éléments et la géographie de Quimper : l’eau, la pluie, les marées, les courants et le vent en deviennent le fil conducteur et permettent de porter un regard nouveau sur le patrimoine naturel et architectural des lieux.
L’installation artistique KEMPER GLAS – INFINISTERRES s’inscrit ainsi dans une réflexion sur les liens entre les milieux aquatiques du bassin versant du Steïr et de l’Odet, la mémoire urbaine de Quimper et les transformations climatiques en cours.
L’œuvre se compose d’un ensemble de 24 sculptures réalisées par l’artiste Edgar Flauw, en béton de chaux, installées dans différents espaces du centre-ville, en dialogue avec l’eau, les ruissellements et les façades.
Ces sculptures revisitent la fonction historique de la gargouille : non plus évacuer l’eau vers l’extérieur, mais accueillir les eaux de pluie tombant goutte à goutte depuis les bâtiments, dans une posture verticale, élancée vers la source.
Chaque œuvre par sa forme ouverte, incarne un être vivant associé au bassin versant : amphibiens, poissons migrateurs, oiseaux limicoles, mammifères aquatiques ou insectes indicateurs.
Ces espèces ont été sélectionnées à partir de l’Atlas de la biodiversité de Quimper, selon plusieurs critères : emblématiques du territoire, indicatrices du changement climatique, sensibles à la qualité de l’eau et parfois invasives.
Ainsi, la loutre d’Europe, le martin-pêcheur, le grand rhinolophe, la truite fario ou la cétoine dorée deviennent autant de symboles d’un équilibre fragile entre vie sauvage et environnement anthropisé.
Chaque pièce est conçue comme une sentinelle climatique : une forme sensible, tournée vers le ciel, où l’eau devient messagère d’un territoire en transformation.
KEMPER GLAS - INFINISTERRES prolonge ainsi la tradition sculpturale des gargouilles tout en l’ancrant dans une écologie du geste : travailler avec des matériaux vivants, laisser la chaux respirer, accompagnant le ruissellement sans l’obstruer.
Le parcours propose une déambulation à travers la ville, permettant de découvrir ou redécouvrir certains lieux et passages du centre-ville de Quimper.
Liste des espèces à retrouver en statues :
L’escargot de Quimper affectionne particulièrement les grandes chênaies-hêtraies sombres et humides mais se rencontre également dans divers milieux comme le bocage, les zones herbacées humides et les petits bois. L’espèce présente un enjeu de conservation « Fort » du fait de la responsabilité biologique importante pour cette espèce en Bretagne.
Cette espèce a été observée sur plusieurs sites à Quimper, dont le Mont Frugy.
Cette espèce, inscrite comme « quasi menacée » sur la liste rouge régionale, trouve refuge dans différents types d’habitats humides, rives d’étangs, saulaies marécageuses… Elle vit la nuit, se nourrit d’insectes et invertébrés et hiberne pendant les mois les plus froids. Elle est très présente à Quimper.
Le hérisson d’Europe est une espèce sous-inventoriée à cause de sa faible détectabilité. Il a été observé notamment sur le site de Coat Ty Dreux.
Cette espèce de coléoptère est répandue dans les forêts bretonnes
Parmi les espèces rarement observées en Bretagne, on trouve le Balbuzard pêcheur, un migrateur que l’on a vu faire halte dans la baie de Kerogan. Plumage blanc et brun, bec crochu, il se distingue par sa spectaculaire technique de pêche en piqué.
Cette espèce présente un enjeu régional très fort.
Observée sur les sites de Coat-Ligavan et de Coat Ty Dreux, c’est une espèce migratrice classée « quasi-menacée » sur la liste rouge des oiseaux migrateurs de Bretagne. Reconnaissable à son plumage blanc et à ses plumes orangées, le héron garde-bœufs joue un rôle crucial dans l’écosystème en régulant les populations d’insectes.
L’espèce affectionne les berges de cours d'eau et les zones humides où la végétation herbacée hygrophile est haute et dense. Elle est présente dans toute la Bretagne mais avec des densités variables. Relativement commune en Basse-Bretagne, elle est assez rare dans le nord-est et dans une situation intermédiaire en bordure de l’Atlantique.
Le lapin affectionne les milieux où il peut trouver des zones de couverts (ronces, landes, haies…) et des zones d’alimentation (prairies rases, cultures), le tout sur un terrain lui permettant de creuser son terrier. L’espèce est inscrite comme « quasi-menacé » sur la liste rouge des mammifères en Bretagne.
L’espèce affectionne les milieux stagnants à très faiblement courants comme les pièces d’eau des marais arrière-littoraux, marais alcalins, étangs et mares de l’intérieur. Le niveau d’enjeu est « fort » du fait que l’espèce soit inscrite comme « en danger » sur la liste rouge des odonates de Bretagne.
L’espèce affectionne les milieux bocagers riches en prairies pâturées. Les colonies s’installent principalement dans des combles sous toitures d’ardoises. L’hiver, l’espèce fréquente des sites comme les caves, blockhaus, ardoisières… Le niveau d’enjeu est « fort » du fait de sa responsabilité biologique « très élevée » en Bretagne.
Cette espèce, discrète et présente sur toute la Bretagne, occupe une large diversité d’habitat (landes, tourbières, prairies, roncier, saulaies, etc.). Sa répartition est assez homogène sur l’ensemble de la région avec des densités plus importante dans les monts d’Arrée, le littoral breton ainsi que l’Ille-et-Vilaine. Son classement d’espèce « en danger » sur la liste rouge régionale justifie son enjeu « fort » par son classement vulnérable pour la région Bretagne
Peu commun en période de reproduction en Bretagne, le Martin-pêcheur niche dans des cavités qu’il creuse lui-même ou des trous existants. Il se nourrit de poissons, d’amphibiens et de gros arthropodes aquatiques. On en a vu pêcher sur l’Odet, et un nid a également été observé.
La pipistrelle est principalement migratrice en Bretagne. L’espèce est connue pour être arboricole, mais elle fréquente aussi les bâtiments ou les fissures dans la roche. L’espèce est inscrite comme « quasi- menacée » sur la liste rouge des mammifères en Bretagne.
Espèce réputée forestière, elle est pourtant, en Bretagne, essentiellement observée dans les milieux ouverts à semi-ouverts tels que les vallons boisés, abords de bosquets, réseaux de bocage humide, prairies, etc. Le niveau d’enjeu est « fort » du fait que l’espèce soit inscrite comme « en danger » sur la liste rouge des odonates de Bretagne.
Considérée comme espèce exotique à caractère invasif, cette espèce ne présente pas d’enjeu de conservation.
L’espèce fréquente tous les types de cours d’eau, des plus petits aux grandes rivières et estuaires, ainsi que les plans d’eau, les zones humides et le littoral. Elle se rencontre sur l’ensemble de la région excepté certains secteurs dans le quart nord-est de l’Ille-et- Vilaine. Le niveau d’enjeu est « moyen » du fait de sa responsabilité écologique « élevée » en Bretagne.