À la suite des dommages causés par la tempête Ciaran en novembre 2023, le centre horticole de Quimper va être reconstruit afin de retrouver sa pleine capacité de production. Les travaux ont débuté en septembre pour s’achever en décembre 2025. Ce chantier permettra de remplacer les tunnels détruits et d’équiper le site de solutions modernes et durables, adaptées aux besoins de la production horticole municipale et aux enjeux environnementaux actuels.

Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, la tempête Ciaran a lourdement endommagé le centre horticole de Quimper : deux tunnels de production ont été détruits et le troisième rendu inutilisable. Ces structures, qui représentaient 1 200 m² de surface de culture, ne peuvent pas être reconstruites à l’identique.

Malgré cela, les six agents municipaux responsables de la production horticole ont poursuivi leurs missions et produisent chaque année près de 79 000 plantes annuelles, bisannuelles, vivaces et arbustes, 47 000 bulbes, 500 jardinières et 25 bacs d’orangerie, contribuant ainsi à l’embellissement de la ville et à la qualité du cadre de vie reconnu par le label « Villes et Villages Fleuris – 4 fleurs », la plus haute distinction nationale.

Les travaux de reconstruction, en phase avec les enjeux environnementaux et climatiques, ont démarré en septembre. Les nouveaux tunnels de production répondront à plusieurs objectifs :

• Moderniser les procédés de chauffage en abandonnant le fuel au profit d’un raccordement à la chaufferie gaz du centre technique municipal ;
• Sécuriser la ressource en eau grâce à la récupération et au stockage de 250 m³ d’eaux de pluie, avec une capacité d’extension si nécessaire ;
• Diversifier les sources d’approvisionnement en eau (puits, toitures, réseau) afin de réduire la dépendance aux ressources naturelles sensibles ;
• Optimiser l’arrosage en modernisant les réseaux et le matériel, ce qui permettra à la fois de mieux cibler les besoins des plantes et d’améliorer les conditions de travail des agents.

Ces choix traduisent la volonté de la municipalité de limiter les émissions de gaz à effet de serre, de préserver les ressources et de rationaliser les outils de production pour plus d’efficacité, pour une meilleure capacité de végétalisation de la ville et une amélioration des conditions de travail des agents.

Ce projet est estimé à 450 000 € HT, répartis comme suit :

• Travaux de terrassement, voirie, réseaux : 150 000 € HT
• Fourniture et pose 3 tunnels : 120 000 € HT
• Fourniture et pose d’un système de récupération : 130 000 € HT
• Remplacement du système de chauffage des tunnels : 50 000 € HT

Un dossier en cours d’instruction auprès de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne pour le financement du système de récupération d’eau.

La reconstruction du centre horticole ne se limite pas au remplacement des serres détruites : elle vise à doter la ville d’un outil modernisé, capable de répondre aux besoins horticoles actuels et futurs, dans le respect des enjeux environnementaux et climatiques.

Disposer d’un outil moderne permettra d’expérimenter de nouvelles formes de plantations – terrines, tapis pré-végétalisés, couvre-sols – capables d’embellir immédiatement les espaces publics tout en limitant les opérations de désherbage. Ces innovations répondent directement aux enjeux du changement climatique et de la gestion durable des sols. L’utilisation de serres permet en outre de s’affranchir des épisodes, désormais fréquents, de canicule, de sécheresse ou de pluies intenses.

Le centre horticole de Quimper est reconnu comme une référence en Bretagne, où se conjuguent savoir-faire technique, pratiques horticoles respectueuses de l’environnement (zéro intrant, recours aux insectes auxiliaires) et qualité des productions. Il contribuera ainsi à renforcer l’autonomie horticole de la ville, à valoriser le travail des équipes municipales et à garantir aux habitants un cadre de vie de qualité.

Ce projet de reconstruction permettra d’assurer la continuité de la production horticole municipale, tout en intégrant des solutions adaptées aux évolutions climatiques et aux besoins du territoire.