La ville de Quimper et GRDF signent, lundi 23 juin, un nouveau contrat de concession, pour une durée de 30 ans. Plus qu’un simple engagement contractuel, cet accord incarne une ambition partagée pour atteindre la neutralité carbone sur le territoire en accompagnant l’essor des gaz renouvelables, le développement de la mobilité durable et la décarbonation des usages via l’efficacité énergétique. Avec ce contrat, la ville de Quimper s’inscrit dans l’ambition du nouveau Plan Climat Air-Energie Territorial de l’Agglomération (PCAET), piloté par Quimper Bretagne Occidentale.
Une visibilité des investissements pour une meilleure planification territoriale
A ce jour, le réseau gazier de Quimper s’étend sur 296 km et dessert plus de 21 000 clients.
Grâce à la nouvelle convention signée avec GRDF, la ville de Quimper bénéficie désormais d’une programmation plus précise liée au réseau de gaz. Un schéma directeur a été mis en place qui définit les grandes orientations sur plusieurs années, avec des indicateurs de suivi pour mesurer les avancées.
Ce nouveau cadre apporte plus de transparence et de garanties à la Ville, en lui offrant une vision à long terme de l’évolution de son réseau de gaz. Il permet également à Quimper de mieux planifier ses actions en matière d’énergie, et de construire des politiques locales plus efficaces pour la transition énergétique.
Un contrat de coopération structurant pour la Ville
Dans le cadre de ce contrat, des axes de coopération structurants ont été identifiés, au bénéfice de la transition écologique du territoire :
2. Décarbonation des usages pour les particuliers et le patrimoine public
3. Développement des gaz renouvelables et décarbonation du gaz
Dans le cadre d’une convention signée en 2024 entre GRDF et l’Agglomération :
4. Mobilité durable : développement du BioGNV
Le contrat intègre également une dimension mobilité, avec l’objectif d’accélérer le développement du BioGNV, carburant renouvelable destiné à la flotte de véhicules lourds et utilitaires.
5. Un engagement sociétal renforcé avec les acteurs locaux
Le présent contrat intègre un ancrage territorial à travers des engagements concrets de GRDF en matière d’emploi et de formation :
Un contrat évolutif, au service du territoire
Cette nouvelle version du contrat de concession n’est pas figée. Elle repose sur une programmation pluriannuelle souple, permettant d’adapter les actions aux réalités locales, aux grands projets d’aménagement ou aux innovations techniques.
Chaque période de cinq ans fera l’objet d’un bilan approfondi, pour ajuster les priorités, renforcer les actions les plus efficaces, et actualiser les engagements à la lumière des évolutions réglementaires, technologiques ou territoriales.
Un contrat modernisé pour intégrer les enjeux de transition énergétique et écologique
Les réseaux permettent de desservir un gaz de plus en plus vert grâce au développement de la méthanisation. En Bretagne, ce gaz décarboné est produit majoritairement à partir des gisements d’origine agricole. Cette production locale représente une solution d’économie circulaire à la maille du territoire et permet notamment une valorisation des biodéchets dans le cadre de la loi AGEC.
Cette énergie permet de répondre, en partie, aux objectifs du Plan climat-air-énergie territorial de l’Agglomération : couvrir 18 % des besoins via la production d’énergie locale en 2030 et réduire de 71 % les émissions de gaz à effet de serre entre 2018 et 2050.
En 2023, à Quimper, le nombre de consommateurs a augmenté et la consommation a baissé de 20 % par rapport à 2021.
D’ici 2050, cette baisse se poursuivra grâce au déploiement de chaudières plus performantes (THPE) et de pompes à chaleur hybrides.
Avec cette nouvelle feuille de route, la ville de Quimper affirme sa volonté de faire de la transition écologique un moteur de développement local, en s’appuyant sur un partenariat solide et innovant avec GRDF. Ce contrat révisé place les enjeux climatiques au coeur de la gestion énergétique du territoire, dans une logique d’action, de sobriété et de coopération.
À propos de la production de gaz vert
Le gaz vert : une énergie locale et renouvelable : s’il a les mêmes propriétés que le gaz naturel, le gaz vert n’a pourtant pas les mêmes origines. En effet, alors que le gaz naturel est un combustible fossile composé principalement de méthane extrait des sous-sols, le gaz vert est produit en France à partir de déchets organiques issus des résidus agricoles, agroalimentaires, ménagers.
1. Qu’est-ce que la méthanisation ?
La méthanisation est la filière de production de gaz vert la plus développée à ce jour. Elle repose sur le phénomène biologique de fermentation des matières organiques. Les déchets organiques sont disponibles tout autour de nous : déchets alimentaires de cantines scolaires, tontes de pelouse d’une collectivité, lisier de terrains agricoles, résidus de culture, déchets ménagers des habitants, boues de stations d’épuration…
La dégradation de ces déchets organiques s’effectue dans un méthaniseur. Il s’agit d’une installation spécifique sur un site dit « de méthanisation », aussi appelé centre de méthanisation, et permet la production de biométhane.
2. Qu’est-ce que la pyrogazéification, ou gazéification par pyrolyse ?
Pyrogazéifier consiste à chauffer les déchets à plus de 1000 degrés en présence d’une faible quantité d’oxygène, ce qui entraîne une décomposition des matériaux en gaz, en liquides et en déchets résiduels secs tels que le charbon. En dehors du résidu solide, l’ensemble du déchet est ainsi converti en gaz. La pyrogazéification permet la production de biométhane. Ce procédé viendra compléter celui de la méthanisation traditionnelle comme source de gaz vert, pouvant être utilisé dans les bâtiments ou en tant que carburant de véhicule.
3. Qu’est-ce que la méthanation ?
La méthanation est un procédé industriel qui vise à créer une réaction chimique ou biologique en combinant de l’hydrogène avec du dioxyde de carbone ou du monoxyde de carbone. Le résultat obtenu est un gaz appelé méthane de synthèse. Ce gaz renouvelable ainsi obtenu peut être injecté dans les réseaux de transport et utilisé pour tous les usages habituels (mobilité, usages domestique, procédés industriels ou stockage).
4. Biogaz, biométhane, gaz vert : quelle différence ?
Le biométhane est une version épurée du biogaz. En effet, le traitement des déchets donne naissance à une énergie locale, renouvelable et bas carbone : le biogaz. Ce biogaz, même s’il peut être utilisé tel quel dans certains cas, doit d’abord être épuré pour être injecté dans les réseaux gaziers français. Ainsi, après traitement, le biogaz devient du biométhane, aussi appelé gaz vert. Le biogaz est donc une version brute de ce qui deviendra du gaz vert, tandis que le biométhane et le gaz vert sont identiques.
À propos de GRDF
GRDF est le gestionnaire du plus grand réseau de distribution de gaz en Europe. Il exploite et entretient 207 000 km de réseaux en garantissant la sécurité des personnes et des biens. GRDF est l’acteur incontournable d’une transition énergétique abordable et ancrée dans les territoires. Présent dans plus de 9 500 communes, l’entreprise est le partenaire des collectivités qu’elle accompagne dans leur décarbonation au travers de leurs choix de politiques énergétiques et de mobilité durable.
GRDF distribue le gaz à près de 11 millions de clients pour se chauffer, cuisiner, se déplacer, quel que soit leur fournisseur. Pour chaque usage, GRDF propose des solutions pragmatiques pour réduire l’empreinte carbone de ses clients : sobriété, gaz vert, efficacité énergétique et équipements performants. L’entreprise se mobilise pour atteindre 20 % de gaz verts dans les réseaux en 2030 et 100 % en 2050 au niveau national, un objectif qui permettra au plus grand nombre de bénéficier d’une énergie renouvelable et produite en France.
GRDF est le 1er distributeur de gaz qui s’inscrit dans une trajectoire de décarbonation - tous scopes confondus et à périmètre constant - en adéquation avec l’accord de Paris.
Contact presse GRDF Bretagne : Perrine Viennet | perrine.viennet@grdf.fr| Tel. 06 64 14 85 59