Depuis octobre 2024, le musée des Beaux-Arts de Quimper est entré dans une phase de travaux jusqu’en 2026.
Le musée des Beaux-Arts est le site le plus énergivore du patrimoine bâti de la ville de Quimper. Il fait face à trois défis majeurs :
Dans le cadre de la stratégie immobilière de la Ville, une intervention globale est ainsi nécessaire pour remettre à niveau le fonctionnement énergétique, thermique et hygrométrique du bâtiment et assurer l’atteinte des objectifs assignés.
Au programme :
Des nouvelles du chantier dans l’enceinte du musée
Au mois de février, les travaux sur la façade du musée ont été achevés. De nouvelles balustrades en granit se sont substituées aux anciennes qui étaient façonnées en béton. Dans un même temps, les fenêtres du rez-de-chaussée et la porte d’entrée du bâtiment ont gagné un peu de couleurs avec la déclinaison de la signalétique mise en place durant cette période de mue du bâtiment. Deux œuvres, parmi les plus illustres de notre fonds d’arts graphiques, habillent désormais les carreaux des fenêtres du rez-de-chaussée : le Paysage du Pouldu de Charles Filiger (vers 1895) et Le Bois d’Amour d’Émile Bernard (entre 1888 et 1893).
Parallèlement, entre janvier et février, l’intérieur du musée a totalement changé d’aspect. Plusieurs espaces du rez-de-chaussée, dédiés à la conservation des œuvres, ont été « sanctuarisés » et climatisés. En effet, cette climatisation provisoire se substitue à celle générée habituellement par les centrales de traitement d’air. Ces dernières seront démantelées en mai et remplacées par de nouvelles machines moins énergivores en septembre.
Le contenu de chaque espace a été défini afin d’optimiser au maximum le stockage des œuvres et la mise en place du chantier des collections. Un prestataire extérieur, la société Sendsio, a été missionnée pour la phase de déménagement des œuvres. Celle-ci s’est déroulée sur cinq semaines avec l’assistance de plusieurs agents du musée. Au total, ce sont près de 650 œuvres qui ont quitté les cimaises de l’étage pour rejoindre la salle des grands formats XIXe, la salle d’exposition temporaire et l’auditorium. Les œuvres inamovibles, comme les peintures de la salle Lemordant, ont été recouvertes d’un film qui permet tout à la fois de les protéger de la poussière et de les laisser « respirer ». Les sculptures en marbre, pesantes, la Brodeuse de Quillivic en bronze, ont toutes été déposées de leurs socles, pesées et positionnées sur des palettes qui permettront de les manipuler plus aisément et sans risque.
Le chantier des collections s’est poursuivi avec un travail de dépoussiérage très conséquent sur des petits éléments de sculptures en plâtre et en terre cuite. Ce travail achevé, il continue par le traitement de la collection de céramiques de la Manufacture de Sèvres, soit au total de près de 150 œuvres. Les agents missionnés sur ce travail ont bénéficié d’une formation dispensée par Natacha Frenkel, conservatrice-restauratrice spécialisée dans les arts du feu. La présence au musée de cette dernière, durant une semaine, a surtout été dictée par le souhait de restaurer plusieurs faïences italiennes de la Renaissance (majoliques) déposées à la fin du XIXe siècle par le musée du Louvre (aujourd’hui propriété de la ville de Quimper par transfert de propriété). Ces œuvres ont vocation à être exposées à l’ouverture du musée. Côté recherche, une universitaire japonaise, Yuko Imai, est venue une semaine au musée pour poursuivre ses travaux sur la porcelaine dure et les couvertes des vases de Sèvres. Côté interne, l’équipe poursuit son travail de recherche sur le fonds de Silguy, sur les dons reçus et prospecte pour accueillir de nouveaux dépôts d’œuvres. Un important travail sur les archives a également été mené en transversalité avec les Archives municipales et communautaires.
Enfin, le musée hors-les-murs a trouvé sa vitesse de croisière avec de nombreuses expositions de fac-similés, des ateliers et le cycle de l’École du Louvre consacré à Léonard de Vinci.
Ainsi, plus que jamais, le musée reste mobilisé pour aborder ce nouveau cap qui va se traduire à l’extérieur par le lancement des travaux sur la toiture du bâtiment entre mai et décembre.
Zoom sur les phases de travaux extérieures à venir
La rénovation du musée des Beaux-Arts entre dans une phase concrète de travaux et visible à l’extérieur du bâtiment.
Depuis la mi-avril, des échafaudages ont été installés sur les façades du musée, place Saint-Corentin et rue Verdelet.
Prochaine étape : des phases de grutage rue Verdelet qui vont nécessiter des modifications de circulation en mai et en septembre.
La présence de cette grue et le survol de charges impliquent la fermeture de certains espaces pour les piétons et les véhicules.
Les riverains, commerces et structures du périmètre ont été prévenus.
Afin de s’adapter aux contraintes de ces différents publics, des dispositifs ont été mis en place par la Ville permettant d’atténuer les éventuelles gênes.
Pour toute question durant les travaux : secretariat.dpel@quimper.bzh / 02 98 98 88 00
Planning prévisionnel :
A noter :
→ La place Toul Al Laer sera occupée par un espace de stockage, excluant provisoirement la dizaine de places de parking. L’accès aux points de collecte enterrés est maintenu.
→ La rue Verdelet sera bloquée pendant les opérations de grutage :
→ L’accès rue de la mairie pour les piétons restera possible.
→ Des opérations ponctuelles auront lieu en soirée (montage et démontage de la grue), entraînant de possibles nuisances sonores
De nouvelles expositions hors-les-murs
Des reproductions d’œuvres du musée des Beaux-Arts sont à nouveau à découvrir dans plusieurs lieux quimpérois.
En accès libre
Le musée à la MPT : légendes aquatiques…
MPT de Penhars, 39 bd de Bretagne – galerie ouverte aux horaires de la MPT
Du 7 avril au 5 mai
Seize reproductions choisies par les adhérents de la Maison Pour Tous illustrent les tempêtes bretonnes féroces, les deuils qui peuvent en découler et les légendes autour de l’élément aquatique qui racontent la mort : submersion ou mystères émanant des brumes des marais…
Le musée chez les retraités : au fil des saisons
EHPAD La Retraite, 10 rue Verdelet
Du lundi au vendredi de 13h30 à 17h30
Le musée chez le roi
EHPAD du Roi Gradlon, 1 rue de la Touraine
Du lundi au vendredi de 14h à 17h
Le musée chez APF France Handicap
Vingt-cinq cadres choisis par les personnes concernées du Pôle Keraman et de la délégation célébrant les loisirs, le sport, les arts et la nature comme sources communes d’inspiration et de partage.
Du 19 mai au 11 juillet sur deux sites :
En accès réservé
Le musée à la maison de retraite : de la terre à la mer, des croyances au travail
EHPAD Ker Radeneg, 20 allée Claude-Derven
Du 6 mai au 28 juillet
Les anciens ont débattu et retenu vingt-trois images de la Bretagne d’antan, des paysages de mer, de ville et de campagne aux festivités ou aux métiers traditionnels.
Le musée au CCAS
21 B rue Étienne Gourmelen
Toute structure quimpéroise peut faire appel au service de médiation du musée pour organiser dans ses locaux :
L’art est au service de tous.
Le musée des Beaux-Arts, toute une histoire !
Exposition avec le concours des Archives municipales et communautaires du 21 août au 26 septembre
Hall de l’Hôtel de Ville et d’Agglomération
44 place Saint-Corentin
Fin 2024 s’est ouvert un important chantier de rénovation énergétique du musée accompagné d’un renouvellement de ses espaces intérieurs et du parcours permanent.
Ce chantier s’inscrit dans une continuité.
En effet, le musée a connu au cours de sa longue histoire plusieurs phases de travaux qui ont profondément modifié son aspect d’origine.
C’est en 1865 que le conseil municipal prend la décision de bâtir un bâtiment près de l’hôtel de ville, place Saint-Corentin, afin d’accueillir le legs de Jean-Marie de Silguy et les clauses de son testament. Un concours d’architecte est lancé le 19 janvier 1867. Il est remporté par Joseph Bigot alors architecte départemental de renom.
Le 28 juillet 1868, le conseil impérial des bâtiments civils rend un avis favorable sur le projet architectural quimpérois. Le 12 novembre 1868, Napoléon III signe un décret déclarant le projet d’utilité publique. L’adjudication des travaux est lancée le 25 janvier 1869, le coût s’élève à près de 215 000 francs-or. Le musée, construit avec une façade principale de 22 mètres, est alors prolongé par une galerie de 49 mètres de long sur 8 mètres de large. La guerre de 1870-1871 retarde la livraison du bâtiment qui est transformé en casernement puis en hôpital militaire.
Le 15 août 1872, le musée ouvre enfin ses portes. Il reste dans son état d’origine jusqu’à une première rénovation réalisée cent ans plus tard dans les années 1970.
Elle est suivie en 1990-1993 d’une profonde restructuration du bâtiment réalisée sous la conduite de l’architecte Jean-Paul Philippon qui œuvra aussi au musée d’Orsay et plus tard au musée de la Piscine à Roubaix. Ces importants travaux vont renouveler considérablement la présentation des collections et hisser ce musée au rang des plus beaux musées de France.
D’autres animations à ne pas manquer
→ Jeune public
Visite sensorielle « Le musée chez les bébés »
Un guide se déplace avec des reproductions de tableaux et du matériel pédagogique. D'un cadre à l'autre, les activités stimulent l'éveil des tout-petits et leur ouvrent les portes du monde de l'art.
Jeudi 22 mai à 9h15 et à 10h30
Relais Petite Enfance, 9 rue du Maine
Pour les 0-3 ans et leur accompagnateur
45 min - 8 places enfants
Gratuit - Réservation au 02 98 98 86 51
Dans le cadre des Rendez-vous de la petite enfance
Les artistes en herbe : Observer, créer, emporter ! « Musée en scène ! »
Le musée fait peau neuve ! Chaque participant imagine un nouvel accrochage pour ses œuvres. Quelle couleur donner au mur ? Comment classer les tableaux : par mouvement, par couleurs ou tout autre critère ? Quels cadres choisir : classiques dorés ou modernes et épurés ? Comment disposer les œuvres : alignées, en quinconce, en mosaïque ? Avec les images mises à disposition, les enfants testent différentes compositions et créent un accrochage qui leur ressemble !
Les vendredis 11, 18, 25 juillet, 8 et 22 août à 10h, 1er août à 14h
Visite et atelier pour les 7-12 ans RDV devant le musée
2h - 10 places
Paiement en ligne obligatoire de 2 tickets Atout-sport en créant son compte sur www.quimperplus.bzh
→ Tout public
Stand « Fleurs à foison »
Profitez au gré de votre marché d’une pause culturelle pour un échange sur les natures mortes florales du musée. Peut-être même vous laisserez-vous griser par un atelier créatif à base de crayon et de collage ?
Mercredi 25 juin de 15h à 19h, au fil de l’après-midi
Marché de Penhars, parvis du Terrain blanc
Tout public à partir de 7 ans
Sans réservation