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Végétalisation des cours d’écoles : Inauguration au groupe scolaire Pauline-Kergomard

Végétalisation des cours d’écoles : Inauguration au groupe scolaire Pauline-Kergomard

Végétalisation des cours d’écoles : Inauguration au groupe scolaire Pauline-Kergomard Groupe scolaire Pauline-Kergomard
Le 21/03/2025 • Mis à jour le 24/03/2025 | 11h22

Après l’école de Kerjestin en 2021, le groupe scolaire Frédéric-Le-Guyader en 2022 et l'école Léon-Goraguer l’année dernière, c’est au tour de l’école Pauline-Kergomard d’inaugurer sa nouvelle cour végétalisée ! Ces aménagements permettront aux enfants de s’épanouir dans un écrin de nature agrémenté d’équipements ludiques et éducatifs.

Le projet de végétalisation des cours d’écoles traduit une volonté forte de la municipalité qui s’inscrit dans un programme plus général de végétalisation de la ville de Quimper. Les 21 cours d’écoles maternelles et primaires gérées par la ville de Quimper représentent dix hectares de surface reparties sur le territoire quimpérois.

Au cœur du quartier d’Ergué-Armel, le groupe scolaire Pauline-Kergomard voit ses espaces extérieurs profondément transformés, pour le plus grand bonheur des écoliers

Deux espaces sont concernés par ces aménagements : une cour maternelle et une cour primaire ; soit au total une surface végétalisée respectivement de 353 m2 et
1 000 m2. Sur place, vingt-six arbres et de nombreuses essences de végétaux seront plantés. Un espace d’exploration et du mobilier en bois brut seront notamment installés.

Une attention particulière a été portée à l’intégration du projet dans son environnement. La dimension écologique a été définie comme une priorité : les enrobés et déblais ont été recyclés ; les matériaux seront réutilisés dans la mesure du possible : les bancs en bois ont été débités à Quimper par une scierie de Cornouaille (Plogonnec), les copeaux de bois sont issus du patrimoine forestier de la Ville, les branchages sont réutilisés pour des abris pour la petite faune : haie de Benjes et tas de bois.

La dimension pédagogique n’est pas en reste puisque les aménagements ont été réalisés pour permettre un usage sensitif des espaces : le toucher (matières différentes manipulables, eau, terre, copeau, pierres …), l’ouïe (libre circulation de l’eau et petits bruits liés à l’accroissement de la biodiversité), goût et odorat avec de nombreux fruitiers.

Le projet paysager se veut significatif et qualitatif afin de favoriser le bien-être des enfants. Il a été co-construit par la ville de Quimper et les élèves de l’école Pauline-Kergomard au cours de plusieurs ateliers avec les classes maternelles et primaires, ainsi que les accueils périscolaires. Il est à noter une dynamique bien présente dans cette école en faveur de la nature et du développement durable. Le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du Finistère (CAUE) a accompagné la démarche et animé les ateliers.

Les travaux s’élèvent à un montant total de 125 000 € HT.

Des aménagements à vocations environnementale, pédagogique et sociale

Au-delà du bien-être des enfants, c’est le changement climatique qui a encouragé cette réflexion autour de la végétalisation des sites scolaires. En effet, Météo France* prévoit des vagues de chaleur deux fois plus nombreuses d’ici 2050 et une moyenne de 5 à 25 jours de canicule par an. Les cours d’écoles représentent des surfaces en grande partie bitumées et imperméables qui contribuent à la formation des îlots de chaleur urbains. Ces espaces ont donc été identifiés par la municipalité comme des opportunités d’action pour la création d’îlots de fraîcheur auprès de personnes vulnérables que sont les enfants. Les cours d’écoles forment en effet un maillage important, dans la mesure où l’on en trouve dans tous les quartiers.

La dimension pédagogique et sociale tient une place centrale dans le projet des cours végétalisées. L’objectif est de rapprocher les enfants de la nature et de la biodiversité, leur permettre d’accéder à des lieux mieux adaptés à leurs besoins : création de zones de calme, de jeux, d’apprentissage et d’activité physique. Les cours végétalisées représentent un levier pour garantir le bien-être des élèves et les sensibiliser à l’environnement. Les actions issues d’un projet pédagogique seront par exemple :

  • Initier au potager
  • Sensibiliser à la diversité animale et végétale, terrestre et aquatique
  • Sensibiliser au climat
  • Sensibiliser au cycle de l’eau par l’observation d’une mare temporaire et en récupérant de l’eau de pluie
  • Sensibiliser au tri, au recyclage et au compostage

Enfin, le projet vise à améliorer l’égalité sociale dont l’égalité fille/garçon autant dans l’usage des surfaces de la cour que dans les activités.

L’osier prend vie dans la cour

Dans le cadre de la végétalisation des cours d’école, l’école Pauline Kergomard a connu de grandes transformations l’été dernier. De nombreuses plantations ont été effectuées cet hiver.
En ce mois de mars, ce sont trois cabanes en osier vivant qui ont été fabriquées pour compléter les aménagements de la cour. Elles ont été réalisées par des agents de la Ville, formés sur cette pratique, sous la houlette de Marion Pollet, professionnelle de la vannerie.

Au-delà de l’envie des enfants de bénéficier de cabanes, l’enjeu de ce projet est double : pédagogique et bien-être de l’enfant. Il permet l’observation du vivant (l’osier pousse, évolue au fil des saisons), la création d’espaces de repli, de cachettes, de « nids » dans la cour élémentaire, il permet des parcours de motricité dans cet espace (courir autour, s’accroupir, se pencher)
L’implication des équipes enseignantes et des équipes périscolaires a été un vrai moteur pour ce projet. Les deux équipes étaient déjà engagées dans des actions de sensibilisation à l’environnement. Le projet de végétalisation a d’autant mieux trouvé sa place.
Par ailleurs, l’école est engagée dans une démarche pour favoriser le vivre ensemble sur l’ensemble des temps de l’enfant et également en direction des familles, afin que chacun trouve sa place dans la communauté éducative. La démarche de co-construction y a trouvé un écho facilitateur.

Le projet est réalisé par la ville de Quimper, pour un montant de 125 000 € HT.
Le Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du Finistère (CAUE) a accompagné la démarche.
Cette opération a bénéficié d’une aide de la Région Bretagne dans le cadre de l’opération « Bien vivre partout en Bretagne », et d’une aide de l’Agence de l’eau.
Les aides financent 80% de l’opération.