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Exposition Toulouse-Lautrec du 29 juin au 15 octobre 2023

Exposition Toulouse-Lautrec du 29 juin au 15 octobre 2023

Exposition Toulouse-Lautrec du 29 juin au 15 octobre 2023 Exposition Toulouse-Lautrec du 29 juin au 15 octobre 2023
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Le 29/06/2023 • Mis à jour le 25/07/2023 | 14h22

TOULOUSE-LAUTREC ET LES MAÎTRES DE L’AFFICHE

→ Exposition organisée en collaboration avec le Musée d’Ixelles, Bruxelles

Connu pour ses importantes collections consacrées à l’art moderne belge et européen, le musée d’Ixelles occupe depuis toujours une place reconnue dans la diffusion et la promotion des arts appliqués et décoratifs. Peu après sa création à la fin du XIXe siècle, ses collections se sont rapidement enrichies d’un ensemble considérable d’affiches illustrées de la Belle Epoque.

En effet, grâce au don consenti en 1905 par Joseph Botte, officier en retraite et collectionneur averti, 490 affiches rejoignaient le fonds patrimonial du musée d’Ixelles, lui assurant ainsi une renommée enviée dans un domaine de la création où s’exerçait le talent des meilleurs artistes. En amateur éclairé, Joseph Botte avait souvent privilégié la rareté, recherchant les exemplaires de tête, les états avant la lettre ou les tirages numérotés et signés.

Parmi les fleurons de cette collection, la série des affiches de Toulouse-Lautrec impressionne par le nombre et la qualité. L’ensemble est complet avec les 32 œuvres connues et, pour un certain nombre d’entre elles, des exemplaires issus de tirages restreints. Sans doute, le nom de ce génial créateur éclipse la présence de nombre de ses contemporains mais l’intérêt de ce fonds repose aussi et pour beaucoup sur le rayonnement naissant de cette toute nouvelle discipline artistique. Que ce soit Jules Chéret, Théophile Steinlen, Alphonse Mucha, Henri-Gabriel Ibels, Georges de Feure …, tous ont contribué à l’épanouissement d’une nouvelle forme d’expression qui alliait la création graphique aux intérêts commerciaux naissants d’une société bientôt happée par le consumérisme.

Divertissements, presse, produits manufacturés, réclames et publicités en tout genre, l’affiche allait rapidement imposer sa présence dans l’espace urbain et modifier en profondeur la perception de la ville moderne.

Grâce au prêt important consenti par le musée d’Ixelles, les salles d’exposition du musée des Beaux-Arts de Quimper racontent, le temps d’une saison, cette extraordinaire effervescence artistique. Les grandes heures de la vie de bohème et du Montmartre gouailleur revivent sous nos yeux !

Parcours de l’exposition

Les nuits parisiennes

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A la fin du XIXe siècle, de nombreux lieux de détente ou de plaisir proposent une animation nocturne sans équivalent à Paris. Des spectacles variés sont programmés pour le plus grand plaisir de consommateurs issus de toutes les classes sociales. A côté des institutions classiques comme le théâtre et l’opéra, le café-concert et le cabaret deviennent les vrais repères d’une nouvelle forme de civilité.

L’atmosphère fraternelle du café-concert, le sentiment de partager un spectacle au cœur d’un public gouailleur et de condition sociale très diverse, composent une ambiance grisante et à nulle autre pareille. Paris devient la ville-symbole d’une fête permanente, enivrée par l’animation effrénée de ses caf’conc, de Montmartre, des Folies-Bergère ou du Moulin-Rouge et étourdie par l’apparition de danses endiablées comme le French cancan.

Accompagnant les succès éphémères ou durables des « vedettes » de l’époque, soulignant la profusion des lieux de spectacle, les affiches vantent en d’inoubliables trouvailles graphiques une vie nocturne qui ne connaît pas de répit !

Témoins d’une société en pleine évolution, toutes ces affiches ont aussi façonné notre regard en éclairant ce monde en mutation, avide d’illusions et en quête d’une allégresse contagieuse. Après plus d’un siècle écoulé, leur message exerce une fascination toujours aussi vive et ravive les grandes heures d’une capitale devenue le centre des arts.

Le Japonisme

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La diffusion des objets d’art et des estampes japonaises se précise en France après les années 1860. Pendant plus d’un demi-siècle, l’influence de l’Extrême-Orient provoque une effervescence artistique remarquable qui permet à de nombreux peintres de s’émanciper de la tradition académique enseignée à l’Ecole des Beaux-Arts. Souvent, les rencontres et les amitiés facilitent la découverte enthousiaste des estampes japonaises.

Pour Toulouse-Lautrec, son initiation date de 1886 lorsqu’il croise Vincent Van Gogh, grand amateur d’art japonais. Très vite, ses créations graphiques vont emprunter plusieurs caractéristiques aux estampes japonaises : ainsi, les silhouettes en réserve cernées renvoient à la technique du Hara-Oshi qui pourrait se traduire par « impression de vide » ; de même, l’usage abrupt de la diagonale qui accentue la profondeur ou le cadrage décalé qui oriente la vue du spectateur en occultant une partie du sujet ; ou bien encore, les vues plongeantes amplifiées par le surgissement au premier plan de formes tronquées ; et bien sûr, l’usage du monogramme inscrit dans un cercle, à l’image des sceaux japonais.

Enfin, un grand nombre d’affiches illustrées adopte, tant pour des raisons techniques que pour des raisons stylistiques empruntées au Japon, l’usage de larges aplats de couleurs.

Affichomanie

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« L’Affiche illustrée, depuis que Jules Chéret a créé le genre, est devenue une véritable œuvre d’art ». Relayée par le dépliant publicitaire des Maîtres de l’affiche, cette affirmation a valeur de profession de foi et reflète l’intérêt croissant d’un nouveau genre de collectionneurs, les adeptes de l’affichomanie.

Dès les années 1890, l’affiche gagne en indépendance et devient un genre autonome qui connaît ses artistes, ses collectionneurs, ses expositions et ses critiques spécialisés.

Outre le Palais des Beaux-Arts de Paris en 1891, plusieurs expositions consacrées à l’affiche illustrée sont accueillies en province, de Nancy à Bordeaux en passant par Rouen ou Toulouse. Toutefois, l’apothéose de ces présentations se déroule à Reims en 1896 avec la présentation de plus de 1600 affiches provenant principalement de la collection Henriot mais aussi des fonds du marchand Sagot ou de l’imprimeur Monnier, spécialisé dans les affiches d’art.

Par ailleurs, la revue La Plume accueille en 1894, dans ses locaux, la première exposition du Salon des Cent. Ce salon, sans être exclusivement réservé aux créations de l’affiche illustrée, en sera cependant l’efficace promoteur, offrant aux créations de Toulouse-Lautrec, Henri-Gabriel Ibels, Eugène Grasset…, une visibilité remarquable jusqu’en 1900. Alors que les procédés de création de l’affiche relèvent pour partie de techniques industrielles, son statut d’œuvre d’art s’impose définitivement au tournant des années 1900 grâce à la créativité de brillants dessinateurs

L’affiche, miroir imagé de la liberté de la presse

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Sous la Troisième République, la modernisation de la vie publique coïncide avec une accélération des progrès techniques. Le développement de la presse, servi par la mécanisation de l’impression du papier, connaît un âge d’or. Journaux et revues sont abondamment diffusés et répondent aux attentes nouvelles d’un public avide d’informations. L’affiche joue un rôle essentiel dans l’expression de cette variété d’opinions qui irrigue la société française. Occupant l’espace urbain, elle décline en images fortes les parutions des romans-feuilletons qui font la une de la presse quotidienne. Elle accompagne aussi, par d’habiles trouvailles graphiques, les options esthétiques ou politiques des revues ou des romans, soulignant parfois l’esprit satirique de certains auteurs.

Étroitement liée au milieu de la presse, l’affiche se présente ainsi comme l’instrument accessible et synthétique de son identité. Elle est indissociable du rayonnement intellectuel de cette époque, captant l’attention des lecteurs issus de toutes les classes sociales et favorisant un bouillonnement culturel sans équivalent.

Au service de la réclame

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Avec la révolution industrielle, de nouvelles pratiques accompagnent l’essor des échanges économiques. Le développement d’un commerce de masse et l’uniformisation des objets vont de pair avec l’apparition de vastes espaces dédiés à la consommation. La naissance des grands magasins, véritables temples de la consommation, est emblématique d’une civilisation mercantile qui se répand en cette fin du XIXe siècle. Industriels et fabricants recherchent les meilleurs supports pour accompagner la vente de leurs produits. La communication devient essentielle et, dans ce contexte, l’affiche illustrée se met rapidement au service de ces stratégies commerciales naissantes. L’espace urbain se couvre d’images colorées qui captent l’attention des passants et les incitent à la dépense !

Dans son premier volume publié en 1896 et consacré aux Maîtres de l’affiche, Roger Marx étudiant le phénomène de la publicité pouvait affirmer avec conviction :

« C’est que pour frapper sûrement et mieux convaincre, la Réclame a appelé l’art [les affiches illustrées] à son aide ; elle a emprunté la poésie des allégories, elle s’est faite image et sa parure de beauté lui a valu des chances inespérées d’efficacité … ».

Autour de l’exposition

Visites

→ Catalogue de l’exposition

La Bohème. Toulouse-Lautrec et les maîtres de Montmartre
Silvana Editoriale, 2023, 160 pages - 34 €
disponible à la boutique du musée

Visite guidée (1h)

  • Tous les dimanches à 15h en juillet et août (sauf le 23 juillet),
  • Les 10 et 24 septembre, et le 8 octobre 2023

Tarifs : 6,50 € / 3,50 €

Cliquez ici pour réserver votre visite guidée

Visites espresso

Du lundi au samedi, à partir du 10 juillet (sauf le 14 juillet) jusqu’au 26 août.

En 15 min, un guide vous fait découvrir l’exposition temporaire Toulouse-Lautrec et les maitres de l’affiche. Programme à la carte ! Suivez une ou plusieurs présentations selon votre envie.

  • 15h : Les nuits parisiennes
  • 15h30 : Affichomanie
  • 16h : Roman/presse
  • 16h30 : Au service de la réclame

Visite comprise dans le billet d’entrée - Sans réservation

Fêtez !

→ French-cancan

Vivez une immersion dans le Paris canaille en vous initiant au french cancan avec la compagnie « Y’a un trou dans l’mur ».

Vendredi 14 juillet à 10h (durée 1h15)
Samedi 16 septembre à 14h30
E-réservation via notre site internet www.mbaq.fr

Bal 1900*

A l’occasion de la fête nationale, replongez dans le Paris 1900 le temps d’un bal proposé par l’association Bottines et canotiers.

Vendredi 14 juillet de 14h à 17h30

*Compris dans le billet d’entrée

Jeune public

→ Secrets d’atelier « Au café des artistes »

L’animation combine une visite guidée avec un atelier d’arts plastiques. Prenez part aux jeux et manipulations pour découvrir la démarche des artistes.

Vous y trouverez un coin costumes, un mini théâtre ainsi que plein d’autres surprises. Accès libre durant l’exposition.

Atelier – Le chat noir est en tournée

Quel spectacle va-t-il présenter ? Chaque enfant réalise sa nouvelle affiche. Comment mettre ce chat en avant et évoquer l’univers qu’il présente ?

Les jeudis 13, 20, 27 juillet, 3, 10, 17 et 24 août à 10h

De 10h00 à 12h00 pour les 7-12 ans

Tarifs : 3,20 € ou 2 tickets Atouts sports

E-réservation sur mbaq.fr

Livret d’activités : « Enquête en 1900 »

Un livret d’activités est disponible à l’accueil du musée pour visiter l’exposition en vous amusant ! Vivez une immersion dans le Paris 1900 et résolvez l’enquête du chat noir.

Visites ludiques « L’heure des tout-petits »

As-tu vu le chat ?
Les mardis 11, 18, 25 juillet, 1er, 8, 22 août à 11h

Vive la fête !
Les jeudis 13, 20, 27 juillet, 3, 10, 17 et 24 août à 11h

Pour les 4-6 ans
Durée 1h
Tarif 3.20 € ou 2 tickets Atout-sport
e-réservation sur mbaq.fr / effectif limité à 8 enfants, sans ou avec un accompagnateur maximum

Informations pratiques

→ Jours et horaires d'ouverture

Avril/Mai/Juin/Septembre/Octobre : Ouvert le lundi/mercredi/jeudi/vendredi/samedi et dimanche de 9h30 à 12h et de 14h à 18h (fermé le mardi)

Juillet / Août : Ouvert tous les jours de 10h à 18h

→ Accès

40, place Saint-Corentin

  • Bus de la QUB :

Ligne 3, 5, 6, 8, 10, 12, 13, 14, 15 : arrêt Saint-Corentin
Une navette électrique circule dans le centre-ville et passe par la gare
Gare routière (réseau de car Penn-Ar-Bed) et gare SNCF à 1 km

  • Parkings à proximité :

la Tourbie, la Résistance, Théodore Le Hars, De Lattre de Tassigny

  • Stationnements réservés GIC/GIG aux personnes munies d’une carte de stationnement :

place Saint-Corentin (4), rue Verdelet (2), et place Alexandre Massé (1)

  • Stationnement vélo

sur la place Saint-Corentin

Informations pratiques

  • Du 29/06/2023 au 15/10/2023