Avant-hier, le ministère de la transition écologique a dévoilé les 15 territoires lauréats de l’appel à projet 2022 « Plans de paysage ». Parmi eux, la ville de Quimper.
La cérémonie d’annonce des lauréats s’est déroulée le 28 novembre à Paris, en présence de Valérie Huet-Morinière, adjointe chargée du centre-ville, de la végétalisation et du patrimoine, qui représentait la maire de Quimper.
Prochaine étape : le lancement de la démarche en débutant par un état des lieux des paysages à Quimper.

Qu’est-ce que le paysage ?

La convention européenne du paysage désigne celui-ci comme « une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ». Le paysage fait l’originalité et la richesse d’un territoire, tout en étant porteur de sens pour les populations : c’est donc un élément important du cadre de vie.

Qu’est-ce qu’un « plan de paysage » ?

Le « plan de paysage » est un des piliers de la politique des paysages française. C’est une démarche volontaire, portée par une collectivité, qui invite les acteurs de son territoire à porter un nouveau regard sur son territoire, ses ressources et ses fonctionnalités. Il s’agit de remettre l’originalité et la richesse du territoire au coeur du processus d’aménagement en utilisant un thème porteur de sens pour les populations : le paysage.

Il permet d’appréhender le paysage comme une ressource et un levier pour le développement local. Il s’agit d’une démarche qui invite à repenser la manière de concevoir l’aménagement du territoire (urbanisme, transports, infrastructures, énergies renouvelables, agriculture) en remettant le paysage au coeur du processus.

Cette démarche concerne aussi bien les milieux urbains que ruraux, les territoires dégradés comme ceux de grande qualité, les espaces remarquables et ceux du quotidien.

Le « plan de paysage » repose sur trois étapes :

• Un état des lieux des paysages et de leur dynamique sur le territoire. Cette étape s’appuie sur un outil cartographique qui permet d’identifier les atouts à valoriser et les faiblesses à corriger.
• La formulation d’objectifs de qualité paysagère qui vont fixer les lignes de force du projet.
• La mise en oeuvre d’un programme d’actions, pour les 5 à 15 années à venir, pour répondre aux objectifs. Ces actions impliquent la collectivité, les initiatives privées et les citoyens.

Tout au long de la démarche, les acteurs (élus, techniciens, associations, entreprises, habitants, acteurs institutionnels) et le grand public seront concertés afin d’imaginer un récit commun du paysage sur Quimper. Parmi les outils déjà utilisés sur ces démarches : marches exploratoires, temps d’échanges ou encore ateliers thématiques qui s’appuient sur l’expertise d’usage des habitants.

La réalisation de ce « plan de paysage » permettra de répondre à plusieurs enjeux, afin de conforter le voeu de faire de Quimper une ville responsable et durable :

• Mettre en valeur les paysages pour renforcer l’attractivité du territoire, en le révélant au plus grand nombre.
• Assurer une préservation des ressources naturelles, en identifiant les réservoirs de biodiversité, contribuant ainsi à la transition écologique du territoire.
• Développer les espaces de nature et les trames verte, bleue et noire pour renforcer la résilience du territoire.
• Co-construire une politique publique du paysage ambitieuse avec les publics et les acteurs du territoire.

L’appel à projets « Plan de paysage 2022 »

Depuis 2021, cet appel à projets s’adresse aux acteurs des territoires qui souhaitent s’emparer, par la démarche paysagère, de la question des transitions, qu’elles soient énergétiques, économiques, agricoles, touristiques, ou plus largement écologiques voire sociétales.

Les lauréats bénéficient d’un soutien technique et financier (subvention de 30 000€) de la part du ministère de la transition écologique.

Les lauréats deviennent également membres de droit du « Club Plans de paysage ». Depuis le lancement de l’appel à projets, ce club accompagne techniquement les collectivités qui se sont engagées dans la démarche. Il coordonne ainsi l’assistance à maîtrise d’ouvrage des lauréats, en association avec l’ADEME, ses réseaux et les services de l’État.