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Voisins solidaires : pour leur ville et leur quartier, ils s’engagent

Voisins solidaires : pour leur ville et leur quartier, ils s’engagent

Voisins solidaires : pour leur ville et leur quartier, ils s’engagent Les voisins solidaires s'engagent pour leur ville, leur quartier.
Le 29/11/2018 • Mis à jour le 29/11/2018 | 17h22

Une quinzaine de Quimpérois sont engagés dans le dispositif Voisins Solidaires. Ils veillent à ce que tout se passe au mieux dans leur quartier. Contrairement à l’image qui est parfois véhiculée, il ne s’agit pas pour eux de surveiller. Quatre d’entre eux racontent ici leur mission au quotidien.

« Faire attention aux autres, c’est un état d’esprit », résument tranquillement Jennifer, infirmière, Jean-Jacques, Paul et Édouard, retraités. Ils résident à Ergué-Armel, au Bourdonnel, sur le Frugy. « Nous sommes de bonne volonté, nous avons ou nous avons eu des responsabilités associatives, ou professionnelles dans le domaine social. C’est tout naturellement que, pour rendre service de manière bienveillante, nous nous sommes inscrits dans le programme Voisins Solidaires. »

L’interlocuteur numéro 1 : la mairie

Celui-ci donne un cadre à la coopération entre voisins, qui repose sur la prévention, la tranquillité, l’assistance, la sécurité. Il a fait l’objet d’une convention signée le 22 mars 2017 entre la préfecture, le tribunal de grande instance et la Ville.

« Suite à la pose dans les quartiers des panneaux indiquant notre présence, nous avons entendu des remarques négatives, expliquent-ils. Nous “informerions” la police… ». C’est un interlocuteur de la mairie qu’ils contactent, et pour des troubles basés sur des faits, sans aucune information sur la vie privée. (Voir l’encadré en bas de page.)

Des formations

Édouard souligne qu’« il y a parfois des amalgames, ou des raccourcis, sans que ce soit de la mauvaise foi. Mais chacun doit être conscient qu’aujourd’hui en matière de tranquillité publique, on ne doit pas tout attendre des autorités. » Jennifer ajoute : « C’est un peu comme l’écologie, tout le monde peut se sentir responsable et agir à son niveau. »

La mairie les a reçus et leur a expliqué leur rôle, ainsi que le commissariat, dont ils ont visité le centre d’appel. D’autres actions de formation sont envisagées.

L’intérêt commun

« On agit pour l’intérêt commun », indique Jean-Jacques. Il a été interpellé par une voisine en raison de la présence régulière d’un camion bruyant de 42 tonnes. Il en a fait part aux services techniques municipaux et le camion a trouvé un autre lieu de stationnement. « Je suis sollicité parce que j’ai dit autour de moi que j’étais Voisin Solidaire. »

Une action citoyenne à faire connaître

« Rappelons que notre mission est tout à fait bénévole », dit Paul. « J’habite ma maison depuis 45 ans, être Voisin Solidaire ne change pas mes habitudes. » Il a signalé une grille d’évacuation d’eau dangereuse, elle a été réparée. En voyant des volets fermés tard un matin, il a prévenu les pompiers, qui ont secouru une femme inconsciente.

Jennifer détaille : « On m’a sollicitée pour relever du courrier, nourrir des chats, déclarer un nid de frelons, accueillir de nouveaux habitants. »

« Nous avons espoir que notre action citoyenne soit désormais mieux comprise, concluent-ils, avant d’ajouter : nous souhaitons que d’autres personnes nous rejoignent, parce que c’est intéressant, et fonctionner en équipe sur un quartier le sera également. »

Quelles actions concrètes ?

Entre le 1er janvier et le 15 novembre 2018, les Voisins Solidaires ont effectué des signalements :

  • liés à des véhicules (stationnement, vitesse ou épave) : 42 %
  • liés à la voirie (déchet ou dégradation) : 14 %
  • de délinquance (incivilité, alcool, nuisances sonores ou violence) : 14 %
  • liés aux animaux (déjections ou non tenu en laisse) : 4 %
  • liés au démarchage commercial abusif : 5 %

Ils ont également agi à 21 % dans le domaine de l’assistance au quotidien : demande d’informations, surveillance de maisons, alarme déclenchée.