La ville de Quimper lance une collecte pour mener à bien des travaux d’urgence sur la toiture de l’église et réunir les fonds nécessaires au lancement de la restauration du cloître.
En soutenant ce projet, les amoureux du patrimoine, du quartier, les habitants ou les touristes de passage, contribuent à la préservation d’un patrimoine emblématique de la capitale de la Cornouaille et à redonner vie à cet ensemble architectural exceptionnel.
L’église souffre d’infiltrations d’eau, la mousse couvre les toitures des bas-côtés, la végétation encombre les gouttières et les descentes d’eau pluviale. Certaines parties de la charpente sont atteintes par la mérule. Il était donc urgent d’engager des travaux de restauration de la toiture des bas-côtés et d’une partie du chœur.
La ville de Quimper, propriétaire de l’édifice, doit entreprendre la réfection partielle de la charpente et de la couverture de l’église et reprendre l’ensemble du système d’évacuation des eaux pluviales. Il est également prévu d’améliorer l’accessibilité.
Dans un second temps, des travaux de restauration et de mise en valeur du cloître pourront être envisagés pour l’ouvrir plus largement au public.
La Ville de Quimper fait appel pour la maîtrise d’œuvre à une architecte du patrimoine, Frédérique Le Bec, et à l’agence Ylex Architecture.
Le chantier sera réalisé sous le contrôle scientifique et technique de l’État dans la mesure où l’édifice est protégé au titre des monuments historiques.
Le montant des travaux s’élève à 296 000 € H.T. Après déduction des subventions attendues de l’État, du Conseil régional et du Conseil départemental, il resterait à la charge de la commune une dépense de près de 104 000 €.
Pour l’aider à réaliser ce projet, la Ville de Quimper a passé avec la Fondation du patrimoine et l’association Village de Locmaria une convention de partenariat permettant d’organiser une campagne de financement participatif.
Cette mobilisation du mécénat populaire permet à toutes les personnes attachées à la valorisation du patrimoine d’apporter une contribution financière à la restauration de l’église, tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt.
Créée par la loi du 2 juillet 1996, la Fondation du patrimoine est un organisme privé reconnu d’utilité publique qui œuvre à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine français. Son statut lui permet de délivrer des reçus fiscaux pour les dons perçus. Ces reçus ouvrent droit à des réductions d’impôt. Ainsi, pour le donateur, les sommes versées à la Fondation du patrimoine dans le cadre de la campagnes de financement participatif sont déductibles :
Ainsi un don de 20 € représente pour le donateur une dépense réelle de 6,80 €, un don de 100€, un coût réel de 34 €.
Deux solutions s’offrent aux personnes désireuses de contribuer à la collecte :
Le donateur complète son bulletin d’appel aux dons et le renvoie avec son réglement par chèque à l’ordre de :
« Fondation du patrimoine - Eglise de Locmaria à Quimper »
à l’adresse suivante : Fondation du patrimoine - 55 rue Charles Nungesser - CS 20116 - 29802 Brest Cedex 9.
Le reçu fiscal sera établi à l’attention de l’émetteur et envoyé à l’adresse figurant sur le chèque.
L’église Notre-Dame de Locmaria forme avec son cloître et le prieuré un ensemble patrimonial remarquable au sein du quartier originel de Quimper.
La nef de l'église Notre-Dame de Locmaria.Photo : Laurent LavederL’existence d’un monastère à cet endroit remonterait au VIIe siècle. Au début du XIe siècle, un acte de fondation atteste de la présence de l’abbaye alors dotée de territoires et de droits seigneuriaux. L’abbaye acquiert ainsi une puissance nouvelle qui lui permet d’entreprendre les travaux de construction de l’église, l’un des plus anciens édifices du Finistère. La nef témoigne encore des débuts de l’art roman breton.
En 1124, l’établissement devient un prieuré dépendant l’abbaye de Saint-Sulpice de Rennes. Dans les textes apparaît le nom de Locus Mariae (Loc-Maria), lieu consacré à la Vierge Marie. Le chevet est édifié donnant à l’ensemble des proportions aussi imposantes que la cathédrale romane de Quimper construite à la même période.
Le porche gothique date du XVIe siècle et plusieurs parties de l’église sont reprises au XIXe siècle après le classement de l’église au titre des monuments historiques en 1862. Le prieuré est progressivement reconstruit à partir de 1646, agrandi au XVIIIe siècle puis transformé en caserne.
Le cloître de Locmaria.Photo : Laurent Laveder
Le jardin situé entre les bâtiments du prieuré, le flanc sud de l'église et le presbytère correspond au cloître médiéval.
Aux XIe-XIIe siècles, les bâtiments conventuels s'organisaient autour d'un cloître roman dont subsistent les arcades de la salle capitulaire. Le dortoir des moniales s’élevait vraisemblablement à l'étage de ce bâtiment.
En 1669, une galerie en calcaire de Loire est construite dans le jardin sur les bases du mur bahut du cloître roman, le long de l'église et du prieuré. Les recherches ne permettent pas de dire s'il s'agissait d'un cloître complet ou d'un passage couvert permettant aux moniales de se rendre à l'église depuis leur nouveau bâtiment sans passer par la place du village. Les vestiges du cloître sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques en 1963.
Plus d'infos auprès de la Maison du Patrimoine -5, rue Ar Barz Kadiou - 29000 Quimper - Tel. 02 98 95 52 48 - secretariat.patrimoine@quimper.bzh