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Promenade Augustin-Tuset : lieu de mémoire par excellence

Promenade Augustin-Tuset : lieu de mémoire par excellence

Promenade Augustin-Tuset : lieu de mémoire par excellence Mercredi 17 octobre, jour de l’inauguration de la promenade Augustin-Tuset, le long de l’Odet. Alain et Jean Tuset, les fils d’Augustin, et Ludovic Jolivet, maire de Quimper, dévoilent la plaque rendant hommage au médecin et amis des artistes.Photo : Jean-Jacques Banide
Le 24/10/2018 • Mis à jour le 24/10/2018 | 15h51

« Si tu avais un ennui administratif, adresse-toi au docteur Tuset. C’est un homme spirituel et tendre, puissant, ingénieux, père d’une famille adorable ». Ces formules à la fois simples et ciselées sont signées Max Jacob. Elles sont adressées à Jean Cocteau le 15 décembre 1943.

Depuis peu, grâce à l’engagement du maire de Quimper et en réponse à tous ceux qui désiraient que soit enfin reconnu à sa juste valeur le rôle d’un être exceptionnel, le docteur Augustin Tuset, un lieu de promenade a été inauguré en hommage à lui le 17 octobre le long de l’Odet face à la maison des Illustres.

L’ami des cerveaux

Qui était Augustin Tuset ? En résumé, l’ami bienveillant et attentionné des plus grands cerveaux qu’aient probablement accueilli Quimper dans l’entre-deux-guerres : Max Jacob, Jean Moulin, Louis-Ferdinand Céline et bien d’autres encore.

Il suffit pour prendre toute la mesure de son influence de savoir qui était présent en ce jour extraordinaire de célébration de la plaque honorifique dédiée à ce grand Monsieur : ses fils, Jean Tuset, filleul de Max Jacob, et Alain, filleul de Jean Moulin ; les ayants-droit de Jean Moulin, Cécile Benoît-Escoffier et Gilbert Benoît ; l’épouse de Robert Chambeiron, compagnon de Jean Moulin de 1936 jusqu’à la mort de son chef.

Moments incrustés

Médecin et mécène, Augustin Tuset a orchestré la vie culturelle quimpéroise depuis son prestigieux salon culturel de la rue Vis dans les Années Trente. Suzanne Valadon et Joan Miró venaient le voir à Quimper. Et l’on trouve des dessins de Georges Braque sur ses ordonnances.

Il n’a cessé de mettre les artistes en relation les uns avec les autres, les poussant à travailler ensemble, pour Henriot par exemple.

Merci beaucoup à Bruno Fourn et à tous ses amis artistes et garants de mémoire, tellement investis pour nous rappeler tous ces moments magnifiques, admirables, et hélas pour partie terriblement tragiques, qui se sont incrustés à jamais dans la vie quimpéroise. Nous veillerons ensemble à la sauvegarde de cette mémoire collective qui n’a pas de prix.

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