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Centrale biogaz : la production démarre fin 2016

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Centrale biogaz : la production démarre fin 2016

Centrale biogaz : la production démarre fin 2016 Une centrale biogaz est en construction à Quimper au Petit Guélen. Ses premiers mètres cubes seront injectés dans le réseau de gaz de ville à la fin de l’année.Photo : Pascal Pérennec
Le 26/02/2016 • Mis à jour le 17/03/2016 | 16h52

Une centrale biogaz est en construction à Quimper au Petit Guélen. Ses premiers mètres cubes seront injectés dans le réseau de gaz de ville à la fin de l’année. La production représentera la consommation de 6 000 Quimpérois. Une nouvelle forme d’énergie verte et locale, produite grâce à des déchets, essentiellement de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

La première pierre a été posée le 26 février, sur un terrain vendu par la Ville à Vol-V Biomasse. « Nous sommes ici au cœur de la transition énergétique de manière très concrète, souligne Ludovic Jolivet, maire. Des déchets sont valorisés, le gaz est consommé « sur place ». Ce projet, encouragé depuis 2011 par la collectivité, soutient l’emploi et l’économie. »

D’importantes retombées locales

« Cette unité de méthanisation apporte de nouveaux services et fait travailler de nombreuses entreprises du territoire », ajoute Clothaire Lefort, directeur de Vol-V Biomasse et gérant du site. Spécialiste de l’éolien et du solaire, sa société concrétise ses ambitions dans la filière biogaz avec cette première centrale ; neuf autres permis de construire lui ont été délivrés par ailleurs, dont un à Châteaulin, où le démarrage du chantier est prévu en juin.

Le bâtiment s’insère discrètement dans la zone d’activités, à proximité de la déchèterie de Quimper-est. Les premiers tests seront effectués à l’automne. Quatre personnes y travailleront.

Identique au gaz de ville, mais non fossile

Le principe : des industriels de l’agroalimentaire, des agriculteurs et des collectivités déposent leurs déchets (33 800 tonnes par an, une dizaine de camions par jour) ; leur fermentation produit du méthane, qui est ensuite épuré ; il est alors identique au gaz de ville. La centrale fournira l’équivalent de la consommation de 10 % de la population de la ville, ou encore plus du double de celle des bus de la Qub.

Une économie d’engrais chimiques

Le digestat (les résidus, 28,8 tonnes) sera utilisé comme engrais dans dix-sept exploitations agricoles environnantes. « C’est un recyclage de masse qui permet un retour au sol de la matière organique, commente Pierre-André Le Jeune, vice-président de Quimper Communauté délégué aux déchets. Cette économie circulaire est innovante et prometteuse. »

Coût d’investissement de Vol-V Biomasse

9 millions d’euros, dont 45 % pour des entreprises locales (Le Bris, Le Roux, Labbé…)
Les aides :
  • Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) : 990 000 €
  • Agence de l’eau Bretagne-Pays de la Loire : 490 000 €
  • Conseil départemental (y compris l’unité à venir de Châteaulin) : 300 000 €.

Production

2 millions de m3 annuels de méthane injectés dans le réseau GRDF.

Origine des matières organiques

  • 45 % de lisiers de bovins, porcs et volailles, résidus de cultures (de 10 exploitations situées dans un rayon de 7 km)
  • 46 % de boues, graisses et déchets d’industries agroalimentaires (dont les voisins Doux Père-Dodu et Bretagne Viandes) et de conserveries de poissons
  • 9 % de déchets divers (tonte de pelouse, restes de repas, etc.)

Centrale biogaz : la production démarre fin 2016

Une centrale biogaz est en construction à Quimper au Petit Guélen. Ses premiers mètres cubes seront injectés dans le réseau de gaz de ville à la fin de l’année. La production représentera la consommation de 6 000 Quimpérois. Une nouvelle forme d’énergie verte et locale, produite grâce à des déchets, essentiellement de l’agriculture et de l’agroalimentaire. La première pierre a été posée le 26 février 2016.

Photo : Pascal Pérennec