Le quartier de la gare va connaître une profonde transformation. Objectif de Quimper Communauté : « étendre » le centre-ville entre le pont Firmin et la rocade de l’Eau Blanche, en créant un pôle tertiaire, des logements, des commerces, de nouveaux lieux publics, dont un parc.. Sur 30 hectares, tous les espaces vont être revus.

Ce sera véritablement une nouvelle porte d’entrée de la Cornouaille : quand on arrivera à Quimper par l’est, en train ou en auto, des deux côtés de la voie ferrée, on découvrira un secteur moderne, vivant, faisant la part belle également aux piétons.

Le défi ici est de refaire la ville sur elle-même, avec des contraintes techniques liées aux rails et aux zones inondables.

Projet du quartier de la gare : à l'est de Quimper, une nouvelle porte d'entrée de la Cornouaille.Vue d'architecte, exemple d'hypothèse d'aménagement.

Attractivité économique et mixité des usages

Cette requalification est nécessaire pour l’attractivité économique de Quimper Communauté. Le pôle tertiaire, le « Triangle des entrepreneurs » va s’inscrire dans la continuité de celui de Creac’h Gwen, qui n’est plus en mesure d’accueillir davantage d’entreprises.

Il s’agit de développer de nouveaux usages et de créer une mixité sur ce territoire, afin qu’il vive à toute heure, pas seulement aux horaires de bureau. D’où la construction de logements (libres et sociaux), de commerces, d’équipements notamment sportifs, etc. Sept secteurs de développement immobilier sont envisagés.

Ce nouveau visage se traduit en chiffres : 28 000 m² dédiés aux bureaux, ce qui peut correspondre à 1 144 emplois ; 6 500 m² pour des surfaces commerciales ; 18 000 m² seront destinés à l’habitat, soit 240 logements.

Trame verte et immeubles sur pilotis

Il s’agit aussi de « révéler » les rives de l’Odet, de créer une interface ville/campagne et des vues dégagées. À l’image actuelle, très minérale, va succéder une nouvelle identité végétale avec une trame verte : un esprit « campus », avec un parc de loisirs et d’activités de plein air, des immeubles de bureaux sur pilotis au milieu d’arbres. Les aménagements pourront permettre d’absorber les éventuelles inondations.

La requalification des espaces publics sera une des premières étapes, à commencer par le parvis de la Gare, dans le cadre du Pôle d’échanges multimodal (Pem) lié à l’arrivée de la ligne à grande vitesse.

Le parvis de la gare fera l'objet d'un réaménagement dans le cadre du pôle d'échanges multimodal.Vue d'architecte, exemple d'hypothèse d'aménagement

Pour cela, les libérations foncières ont démarré, le début des travaux de libération des emprises ferrées est prévu en 2016, et les services SNCF vont déménager au nord des voies ferrées très prochainement (travaux en cours).

Des acquisitions foncières sur les secteurs de renouvellement urbains ont d’ores et déjà été réalisées, les autres acquisitions se feront dans le temps, en fonction du marché et des besoins.

Une vision à 30 ans

Les avenues de la Gare et de la Libération seront restructurées en véritables boulevards urbains, avec différentes séquences pour casser l’effet actuel de couloir.

Par exemple, le long mur pourrait devenir un atout, avec une promenade haute sur les quais ferroviaires réutilisés ; une placette serait créée près de la passerelle existante et, de part et d’autre des avenues, des bâtiments d’activités et des habitations, un stationnement lisible et une continuité des liaisons en modes doux (piétons, cyclistes).

Les avenues de la Gare et de la Libération seront structurées en véritables boulevards urbains avec différentes séquences pour casser l'effet actuel de couloir.Vue d'architecte, exemple d'hypothèse d'aménagement

Le premier projet présenté aux élus s’inscrit sur 30 ans, avec un investissement d’environ 30 millions d’euros.

Des études pré-opérationnelles sont en cours, pour définir une programmation (marché immobilier de bureaux, logements, etc.), un montage opérationnel (gouvernance, stratégie dans le temps) et un bilan financier.