La ville de Quimper a pris la décision d’élaborer son nouveau Plan local d’urbanisme (PLU). Après avoir adopté son Plan d’occupation des sol en 2000, il était devenu indispensable de travailler à une nouvelle planification urbaine du territoire compte tenu des nouvelles règles d’urbanisme et des nouveaux schémas territoriaux. Un Plan local d’urbanisme n’est pas seulement un outil juridique.

C’est surtout la traduction urbanistique d’un projet global de développement et d’aménagement. La ville de Quimper a donc décidé de s’engager dans cette nouvelle réflexion stratégique et durable. Elle va ainsi poser le cadre dans lequel le territoire continuera à se construire, ceci de manière harmonieuse, en garantissant une qualité de vie à tous les habitants.

Le Plan local d’urbanisme est un projet global et concerté qui traduit les orientations voulues par les élus autour du vivre ensemble (emploi, économie, habitat, déplacements, etc.) et du respect de l’environnement (paysages, espaces naturels, etc.).

Vivre ensemble et respect de l’environnement

Les objectifs du PLU sont ainsi de concevoir un projet de ville durable, réaffirmant l’attractivité de la cité en tant que capitale de la Cornouaille, aussi bien pour l’accueil de nouveaux habitants que de nouvelles entreprises.

« Un Plan local d’urbanisme est avant tout un projet de territoire. Il prévoit les capacités à accueillir les emplois, les logements indispensables à la vie des habitants. Il doit aussi tenir compte de la nécessité qu’ont les gens de se déplacer, en s’inscrivant dans une stratégie globale qui vise à réduire nos consommations foncières, nos dépendances énergétiques et nos émissions de carbone », précise Bernard Poignant, maire.

Maîtrise du foncier

De fait, il est primordial de lier croissance démographique et maîtrise des espaces fonciers. Aujourd’hui tout citoyen est conscient de la nécessité de ne pas gaspiller des terres ni d’empiéter de manière abusive sur le foncier agricole. Il faut pouvoir trouver un équilibre pour, d’un côté accueillir des nouveaux Quimpérois et ne pas gaspiller l’espace foncier.

De plus, les projets d’urbanisme doivent rester connectés à la ville par des liaisons inter-quartiers, des implantations de commerces, de lieux de vie. Le PLU doit renforcer l’accessibilité du territoire en privilégiant les modes de déplacement doux (vélo, marche à pied, etc.) et le déplacement par transports publics. Les schémas transports et vélo vont complètement dans ce sens et sont ainsi développés en parfaite cohérence avec les objectifs de ce plan.

Favoriser le développement économique

Le développement économique est également l’un des enjeux majeurs du Plan local d’urbanisme. Celui-ci doit favoriser l’accueil et le développement des entreprises et la création d’emplois, tout en protégeant les caractéristiques paysagères et environnementales du territoire quimpérois.

La ville a une topographie singulière : elle est vallonnée et baignée par trois rivières. Elle doit être respectée et là encore un équilibre doit être trouvé entre d’un côté la possibilité de son développement et de l’autre le maintien de la qualité de ses espaces et donc de la qualité de vie des Quimpérois.

« Notre ville bénéficie d’un cadre exceptionnel du fait de sa situation en fond d’estuaire. Son architecture est remarquable. Le PLU doit permettre de valoriser ces atouts garantissant la qualité de vie des habitants et l’accueil des centaines de milliers de visiteurs qui, chaque année, viennent rencontrer notre région », souligne Daniel Le Bigot adjoint à l’urbanisme et au cadre de vie.

Où en est-on ?

La démarche du Plan local d’urbanisme a été lancée fin 2010 après délibération du conseil municipal. Un bureau d’étude a été choisi pour l’élaboration d’un diagnostic minutieux du territoire (lire également l’encadré). À terme, les élus devront adopter un Projet d’aménagement et de développement durable (PADD), des orientations d’aménagements, un règlement et des documents graphiques. L’ensemble du dossier sera alors transmis aux partenaires pour avis. Ensuite une enquête publique sera ouverte et les Quimpérois auront la possibilité de la consulter et de donner leur avis. L’objectif initial est de pouvoir valider le Plan local d’urbanisme fin 2014 ou début 2015.

Qui participe au PLU ?

La caractéristique de ce document est très certainement de s’appuyer sur des consultations et des concertations proposées tout au long du processus. En effet, l’État représenté par le préfet, le Conseil régional, le Conseil général, la Chambre d’agriculture, la Chambre de commerce et d’industrie, la Chambre des métiers et de l’artisanat, le Syndicat mixte d’élaboration du Scot de l’Odet (Symescoto) ainsi que Quimper Communauté, toutes les communes voisines de Quimper, le Sivalodet et le Sivoméaq sont associés aux travaux.

Un dialogue pour une garantie de succès

Ce dialogue est une condition essentielle à même de garantir la bonne élaboration du projet communal et sa traduction réglementaire dans le PLU. La concertation avec la population est également une garantie de succès. L’élaboration d’un Plan local d’urbanisme doit s’appuyer sur une vision partagée de l’évolution de la commune.

Il est donc primordial de faire participer le plus grand nombre d’acteurs afin de réunir des connaissances variées sur le territoire et de les confronter.

Plusieurs temps ont ainsi été programmés durant l’année : des réunions publiques, mais aussi des ateliers thématiques pour élargir la réflexion et imaginer le territoire dans dix ans. Des groupes de travail ont été composés pour être représentatifs de la population : les conseils de quartiers, habitants, associations et acteurs socioprofessionnels ont également été mis à contribution. Ces regards croisés permettent de comprendre les pratiques et les usages du territoire (logement, mobilité, etc.) pour les faire évoluer dans le sens de l’urbanisme durable.