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Appel aux dons pour restaurer l’église de Locmaria

Appel aux dons pour restaurer l’église de Locmaria

Appel aux dons pour restaurer l’église de Locmaria La Ville lance une campagne de financement participatif pour restaurer l'église et le cloître de Locmaria.
Le 22/11/2018 • Mis à jour le 22/11/2018 | 17h27

La ville de Quimper lance une collecte pour mener à bien des travaux d’urgence sur la toiture de l’église et réunir les fonds nécessaires au lancement de la restauration du cloître.

En soutenant ce projet, les amoureux du patrimoine, du quartier, les habitants ou les touristes de passage, contribuent à la préservation d’un patrimoine emblématique de la capitale de la Cornouaille et à redonner vie à cet ensemble architectural exceptionnel.

L'église et le cloître de Locmaria.Voir l'image en grand L'église et le cloître de Locmaria.Une restauration nécessaire pour assurer la sauvegarde du monument

L’église souffre d’infiltrations d’eau, la mousse couvre les toitures des bas-côtés, la végétation encombre les gouttières et les descentes d’eau pluviale. Certaines parties de la charpente sont atteintes par la mérule. Il était donc urgent d’engager des travaux de restauration de la toiture des bas-côtés et d’une partie du chœur.

La ville de Quimper, propriétaire de l’édifice, doit entreprendre la réfection partielle de la charpente et de la couverture de l’église et reprendre l’ensemble du système d’évacuation des eaux pluviales. Il est également prévu d’améliorer l’accessibilité.

Dans un second temps, des travaux de restauration et de mise en valeur du cloître pourront être envisagés pour l’ouvrir plus largement au public.

Le chantier

La Ville de Quimper fait appel pour la maîtrise d’œuvre à une architecte du patrimoine, Frédérique Le Bec, et à l’agence Ylex Architecture.

Le chantier sera réalisé sous le contrôle scientifique et technique de l’État dans la mesure où l’édifice est protégé au titre des monuments historiques.

Le montant des travaux s’élève à 296 000 € H.T. Après déduction des subventions attendues de l’État, du Conseil régional et du Conseil départemental, il resterait à la charge de la commune une dépense de près de 104 000 €.

L’appel aux dons, lancement de la souscription publique

Pour l’aider à réaliser ce projet, la Ville de Quimper a passé avec la Fondation du patrimoine et l’association Village de Locmaria une convention de partenariat permettant d’organiser une campagne de financement participatif.

Cette mobilisation du mécénat populaire permet à toutes les personnes attachées à la valorisation du patrimoine d’apporter une contribution financière à la restauration de l’église, tout en bénéficiant d’une réduction d’impôt.

Une réduction d’impôt pour les donateurs

Créée par la loi du 2 juillet 1996, la Fondation du patrimoine est un organisme privé reconnu d’utilité publique qui œuvre à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine français. Son statut lui permet de délivrer des reçus fiscaux pour les dons perçus. Ces reçus ouvrent droit à des réductions d’impôt. Ainsi, pour le donateur, les sommes versées à la Fondation du patrimoine dans le cadre de la campagnes de financement participatif sont déductibles :

  • de l’impôt sur le revenu à hauteur de 66 % du don, dans la limite globale de 20 % du revenu imposable,
  • de l’impôt de solidarité sur la fortune à hauteur de 75 % du don, dans la limite de 50 000 euros,
  • de l’impôt sur les sociétés, à hauteur de 60 % du don, dans la limite de 5 ‰ du chiffre d’affaires HT.

Ainsi un don de 20 € représente pour le donateur une dépense réelle de 6,80 €, un don de 100€, un coût réel de 34 €.

Faire un don : mode d’emploi

Deux solutions s’offrent aux personnes désireuses de contribuer à la collecte :

  • le don en ligne sur le site web de la Fondation du patrimoine,
  • le courrier adressé à la Fondation du patrimoine : des bons de souscription sont à disposition du public dans l’église de Locmaria, à l’hôtel de ville et à la Maison du patrimoine.

Le donateur complète son bulletin d’appel aux dons et le renvoie avec son réglement par chèque à l’ordre de :

« Fondation du patrimoine - Eglise de Locmaria à Quimper »

à l’adresse suivante : Fondation du patrimoine - 55 rue Charles Nungesser - CS 20116 - 29802 Brest Cedex 9.

Le reçu fiscal sera établi à l’attention de l’émetteur et envoyé à l’adresse figurant sur le chèque.

Un patrimoine millénaire

L’église Notre-Dame de Locmaria forme avec son cloître et le prieuré un ensemble patrimonial remarquable au sein du quartier originel de Quimper.

L’église Notre-Dame

La nef de l'église Notre-Dame de Locmaria.Voir l'image en grand La nef de l'église Notre-Dame de Locmaria.Photo : Laurent LavederL’existence d’un monastère à cet endroit remonterait au VIIe siècle. Au début du XIe siècle, un acte de fondation atteste de la présence de l’abbaye alors dotée de territoires et de droits seigneuriaux. L’abbaye acquiert ainsi une puissance nouvelle qui lui permet d’entreprendre les travaux de construction de l’église, l’un des plus anciens édifices du Finistère. La nef témoigne encore des débuts de l’art roman breton.

En 1124, l’établissement devient un prieuré dépendant l’abbaye de Saint-Sulpice de Rennes. Dans les textes apparaît le nom de Locus Mariae (Loc-Maria), lieu consacré à la Vierge Marie. Le chevet est édifié donnant à l’ensemble des proportions aussi imposantes que la cathédrale romane de Quimper construite à la même période.

Le porche gothique date du XVIe siècle et plusieurs parties de l’église sont reprises au XIXe siècle après le classement de l’église au titre des monuments historiques en 1862. Le prieuré est progressivement reconstruit à partir de 1646, agrandi au XVIIIe siècle puis transformé en caserne.

Le cloître de Locmaria

Le cloître de Locmaria.Voir l'image en grand Le cloître de Locmaria.Photo : Laurent Laveder

Le jardin situé entre les bâtiments du prieuré, le flanc sud de l'église et le presbytère correspond au cloître médiéval.

Aux XIe-XIIe siècles, les bâtiments conventuels s'organisaient autour d'un cloître roman dont subsistent les arcades de la salle capitulaire. Le dortoir des moniales s’élevait vraisemblablement à l'étage de ce bâtiment.

En 1669, une galerie en calcaire de Loire est construite dans le jardin sur les bases du mur bahut du cloître roman, le long de l'église et du prieuré. Les recherches ne permettent pas de dire s'il s'agissait d'un cloître complet ou d'un passage couvert permettant aux moniales de se rendre à l'église depuis leur nouveau bâtiment sans passer par la place du village. Les vestiges du cloître sont inscrits à l'inventaire des monuments historiques en 1963.

Informations pratiques