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Hommage à Jean Le Roy, poète mort au front en 1918

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Hommage à Jean Le Roy, poète mort au front en 1918

Hommage à Jean Le Roy, poète mort au front en 1918 L'aspirant Jean Le Roy en 1917.
Le 16/11/2018 • Mis à jour le 19/11/2018 | 10h59

A l’occasion du centenaire de la Grande Guerre, la ville de Quimper rend hommage à Jean Le Roy, poète né à Quimper et mort au front le 26 avril 1918, en inaugurant une stèle en son honneur.

La cérémonie se déroulera le vendredi 16 novembre à 14 heures, sur la place Saint-Corentin. 1500 élèves des écoles quimpéroises y assisteront. Deux d’entre-eux liront des poèmes de Jean Le Roy.

Après le dévoilement, ils défileront jusqu’à l’esplanade François Mitterrand où Ludovic Jolivet, maire de Quimper, accompagné d’Isabelle Le Bal, 1ère adjointe au maire chargée de l’administration générale, André Guénégan, 2e adjoint au maire chargé des ressources humaines et des relations extérieures avec les partenaires, Philippe Calvez, adjoint au maire chargé de la coordination des mairies de quartier, de la démocratie de proximité, de la vie associative et du secteur socio-culturel et Valérie Postic, conseillère municipale déléguée à la tranquillité publique, aux relations avec la police et la justice déposeront des fleurs en l’honneur des soldats du 118e R.I.

Les prix du concours du soldat méconnu seront remis. Forums, aubades et discours ponctueront l’après-midi.

Par la suite, la stèle sera installée place de Brest, au bas des remparts de la rue des Douves dans le square qui porte désormais son nom.

A propos de Jean Le Roy

Jean Le Roy est né le 28 novembre 1894, à Quimper rue Keréon où ses parents tenaient un commerce. C’est à Paris qu’il obtient son baccalauréat et entreprend des études de droit. Amoureux des Lettres et poète de talent,

il côtoie Apollinaire et publie ses poèmes dans des revues d’avant-garde.

Lorsqu’éclate la guerre en 1914, il s’engage comme volontaire au 37e RI. Il est ensuite versé au 41e RI comme mitrailleur. En 1916, sa conduite à Verdun lui vaut la croix de guerre.

À partir de mars 1917, il suit la formation d’officier à Saint-Cyr où il se lie d’amitié avec Jean Cocteau. Promu aspirant, il rejoint les rangs du 414e RI au front le 6 août 1917.

Commandant une section de mitrailleuses dans la région des Flandres belges, c’est là qu’il trouve la mort le 26 avril 1918 près de Locre sur le Mont Kemmel, tué d’une balle en plein front en couvrant la retraite de sa section devant une contre-attaque allemande meurtrière.

À l’annonce de la mort de Jean Le Roy, Cocteau écrit sa douleur à André Gide : « Je vous écris parce que je souffre. On a tué mon ami Jean Le Roy que j’adorais et pour qui j’étais tout. Le Roy était devenu en quelque sorte mon élève. Il était jeune, beau, bon, brave, génial, simple, c’est ce que la mort aime ».

Plus d'infos sur Jean Le Roy sur le site des archives municipales