Les élus ont présenté aux commerçants le projet des halles Saint-François : une reconstruction qui s'inscrit dans le cadre global de la reconquête du centre-ville.

Une démolition et une reconstruction à l’horizon 2022, c'est le scénario présenté lundi 20 novembre par le maire Ludovic Jolivet aux commerçants et producteurs des halles et de leur pourtour.

Depuis le début du mandat, la question du devenir du bâtiment est posée. Faute d’entretien, il doit faire l'objet a minima d'une rénovation.

Après une première concertation des commerçants des halles avec Guillaume Menguy, adjoint à l'urbanisme et Dominique Scoarnec, délégué au commerce, le projet s'oriente donc vers un nouveau bâtiment, au même endroit. « Les halles doivent rester au cœur de la ville, du fait de leur fonction commerciale mais aussi sociale » assure Ludovic Jolivet.

L'idée est de réduire leur surface - on passerait de 3000 m² à 2500 m² – pour permettre la création d'une place Saint-François à l'est, et ouvrir la vue sur les halles. L'installation de terrasses renforcerait l'animation du quartier.

Garder et réinventer l'« esprit des halles »

La construction d'un nouvel équipement est aussi l'occasion de repenser les halles : l'organisation, la cohérence, la communication, la connexion au numérique, les produits qu'on y trouve, l'ambiance, l'« esprit des lieux » si spécifique aussi...

Autant de sujets auxquels les commerçants et producteurs seront invités à réfléchir ces prochains mois.

D'un budget estimé entre 9 et 11 millions d'euros, le chantier pourrait commencer en 2022 si les incertitudes qui persistent sont levées, notamment la durée des fouilles archéologiques qui devront précéder les travaux.

La concertation permet aussi de préparer en amont l'implantation temporaire des halles, place Saint-Corentin ou place Saint-Mathieu. Le cas des deux restaurants fera l'objet d'un traitement spécifique.

Et il s'agit aussi d'anticiper pour réduire au maximum l'impact des travaux sur les commerces du pourtour des halles. D'autant plus qu'un autre chantier s'annonce : la destruction de la galerie Kéréon. L'îlot devrait être confié à un investisseur pour la construction de nouveaux locaux mêlant logements, bureaux et commerces.

Les consommateurs de proximité

Car la reconstruction des halles s'inscrit dans un projet plus global, celui de la mutation du cœur de ville, impulsée par l'Opah-ru (Opération programmée d'amélioration de l'habitat de renouvellement urbain) et qui s'étend de 2018 à 2025.

La création de nouveaux appartements dans les rues du Frout, des Réguaires, Verdelet, et l'ancienne école Jules Ferry, augmentera le nombre de résidents du centre, et donc de consommateurs de proximité pour les halles. À l'heure du renouveau des circuits courts, c'est tout un symbole.