La ville de Quimper et l’Agence régionale de santé vous alertent sur les dangers du monoxyde de carbone (CO), ce gaz asphyxiant, invisible, inodore et non irritant. Il se diffuse très vite dans l’air et peut être mortel en moins d’une heure. Entre le 1er septembre 2018 et le 30 juin 2019, 123 personnes ont été intoxiquées dans le Finistère.
Le monoxyde carbone est un gaz dangereux car indécelable. Sa présence résulte généralement d'un mauvais fonctionnement, d’un mauvais entretien ou d'une mauvaise installation des appareils de chauffage et des cheminées (fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, au fuel) ou du conduit d’évacuation.
L’intoxication au monoxyde de carbone se produit après l’inhalation de ce gaz, issu de la combustion des matières organiques dans des conditions d’apport insuffisant en oxygène, ce qui empêche l’oxydation complète en dioxyde de carbone (CO2). Il provoque l’intoxication en se fixant sur les globules rouges (via la respiration et les poumons) et en empêchant ces globules de véhiculer correctement l’oxygène dans l’organisme.
Les accidents surviennent essentiellement en hiver pendant la période de chauffe, d’octobre à mars.
Cette intoxication est la première cause de mortalité par gaz toxique en France. Plus des trois quarts des Français équipés d’appareil de chauffage à combustion ne sont pourtant pas conscients d’avoir à leur domicile des appareils susceptibles d’émettre du CO. La chaudière est la source d’intoxication la plus fréquente.
Les premiers signes pour reconnaître l'intoxication au monoxyde de carbone sont les maux de tête, les vertiges et les nausées ; ensuite peuvent apparaître les pertes de conscience.
Si ces symptômes sont observés chez plusieurs personnes dans une même pièce et qu’ils disparaissent hors de cette pièce, cela peut être une intoxication au CO. Dans ce cas, il est nécessaire d’aérer, d’évacuer le lieu et d’appeler les urgences en composant le 15 (Samu), le 112 ou le 18 (Sapeurs Pompier) et le 114 pour les personnes malentendantes.
Comme l’impose la réglementation :
À noter : ce diagnostic aura une validité de six années.
Les organisateurs de rassemblements (manifestations culturelles ou religieuses, réunions de famille par exemple) doivent être tout particulièrement attentifs. Les épisodes d’intoxication en lien avec l’utilisation de panneaux-radiants à combustible gazeux sont fréquents et concernent chaque année plusieurs centaines de personnes en France.
Ces dispositions sont à mettre en œuvre avec la plus grande vigilance si certains foyers restent longuement privés d’électricité. En effet, les usagers pourraient avoir recours à des groupes électrogènes ou à des chauffages d’appoint pour alimenter leur habitation en électricité.