• Brezhoneg
  • Brezhoneg

Monoxyde de carbone : attention danger

Accueil Toutes les actualités Sécurité, prévention

Monoxyde de carbone : attention danger

Monoxyde de carbone : attention danger La présence de monoxyde de carbone résulte d’un mauvais fonctionnement, d’un mauvais entretien ou d’une mauvaise installation des appareils de chauffage.Photo : Adi Goldstein (Unsplash)
Archives
Le 04/12/2019 • Mis à jour le 04/12/2019 | 15h04

La ville de Quimper et l’Agence régionale de santé vous alertent sur les dangers du monoxyde de carbone (CO), ce gaz asphyxiant, invisible, inodore et non irritant. Il se diffuse très vite dans l’air et peut être mortel en moins d’une heure. Entre le 1er septembre 2018 et le 30 juin 2019, 123 personnes ont été intoxiquées dans le Finistère.

Le monoxyde carbone est un gaz dangereux car indécelable. Sa présence résulte généralement d'un mauvais fonctionnement, d’un mauvais entretien ou d'une mauvaise installation des appareils de chauffage et des cheminées (fonctionnant au gaz, au bois, au charbon, au fuel) ou du conduit d’évacuation.

L’intoxication au monoxyde de carbone se produit après l’inhalation de ce gaz, issu de la combustion des matières organiques dans des conditions d’apport insuffisant en oxygène, ce qui empêche l’oxydation complète en dioxyde de carbone (CO2). Il provoque l’intoxication en se fixant sur les globules rouges (via la respiration et les poumons) et en empêchant ces globules de véhiculer correctement l’oxygène dans l’organisme.

Les accidents surviennent essentiellement en hiver pendant la période de chauffe, d’octobre à mars.

Cette intoxication est la première cause de mortalité par gaz toxique en France. Plus des trois quarts des Français équipés d’appareil de chauffage à combustion ne sont pourtant pas conscients d’avoir à leur domicile des appareils susceptibles d’émettre du CO. La chaudière est la source d’intoxication la plus fréquente.

Maux de tête, vertiges, nausées…

Les premiers signes pour reconnaître l'intoxication au monoxyde de carbone sont les maux de tête, les vertiges et les nausées ; ensuite peuvent apparaître les pertes de conscience.

Si ces symptômes sont observés chez plusieurs personnes dans une même pièce et qu’ils disparaissent hors de cette pièce, cela peut être une intoxication au CO. Dans ce cas, il est nécessaire d’aérer, d’évacuer le lieu et d’appeler les urgences en composant le 15 (Samu), le 112 ou le 18 (Sapeurs Pompier) et le 114 pour les personnes malentendantes.

Quelques recommandations

Comme l’impose la réglementation :

  • avant l’hiver, faire impérativement entretenir les appareils de chauffage et de production d’eau chaude à combustion par un professionnel qualifié ;
  • faire ramoner les conduits d’évacuation des fumées par un professionnel qualifié ;
  • le diagnostic gaz est obligatoire dans les logements(aussi bien les locations vides que les locations meublées). Établi à partir d’un modèle type réglementé, l'état de l'installation intérieure de gaz décrit, au regard des exigences de sécurité :
    • l'état des appareils fixes de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire ou mettant en oeuvre un moteur thermique, alimentés par le gaz,
    • l'état des tuyauteries fixes d'alimentation en gaz et leurs accessoires,
    • l'aménagement des locaux où fonctionnent les appareils à gaz, permettant l'aération de ces locaux et l'évacuation des produits de combustion.

À noter : ce diagnostic aura une validité de six années.

Mais aussi :

  • ne jamais se chauffer avec des appareils non destinés à cet usage (réchauds de camping, fours, brasero, barbecues, cuisinières, etc.),
  • n’utiliser sous aucun prétexte un groupe électrogène dans un lieu fermé (maison, cave, garage…) : ce dernier doit impérativement être placé à l’extérieur des bâtiments,
  • Ne jamais utiliser de façon prolongée un chauffage d’appoint à combustion (poêle à pétrole, …) : au bout de quelques heures, l’appareil risque de ne plus bien fonctionner et de dégager du CO,
  • aérer quotidiennement l’habitation et ne jamais obstruer les grilles de ventilation, même par temps froid.
Au niveau collectif

Les organisateurs de rassemblements (manifestations culturelles ou religieuses, réunions de famille par exemple) doivent être tout particulièrement attentifs. Les épisodes d’intoxication en lien avec l’utilisation de panneaux-radiants à combustible gazeux sont fréquents et concernent chaque année plusieurs centaines de personnes en France.

Vigilance accrue en cas de coupure d’électricité

Ces dispositions sont à mettre en œuvre avec la plus grande vigilance si certains foyers restent longuement privés d’électricité. En effet, les usagers pourraient avoir recours à des groupes électrogènes ou à des chauffages d’appoint pour alimenter leur habitation en électricité.

Quelques conseils en cas de suspicion d'intoxication

  • Ouvrir les portes et fenêtres pour aérer,
  • Arrêter si possible les appareils de chauffage et de cuisson,
  • Quitter les lieux,
  • Appeler les services de secours (SAMU : 15, Sapeurs Pompier : 18), le 112,
  • Ne pas réintégrer votre logement sans faire appel à un professionnel qualifié.

Plus d’infos