Le maire Ludovic Jolivet et son équipe municipale ont choisi de défendre le projet de nouvelles halles pour Quimper. Ce scénario, ambitieux pour l’hyper centre-ville, sera soumis à un référendum, le dimanche 3 mars 2019. Cette démarche est inédite.

« Durant la période de concertation qui vient de se terminer, nous avons exploré toutes les pistes données par les uns et les autres sur l’avenir du bâtiment. Et c’est avec toutes les données techniques que nous avons pu prendre une décision : il est préférable de construire de nouvelles halles, explique Ludovic Jolivet, maire de Quimper. Nous voulons fédérer la population autour de ce projet. C’est pour cette raison que nous organisons un référendum. Cette démarche n’a jamais été proposée à Quimper. Nous aurions pu opter pour une simple consultation ou une consultation publique ouverte, mais je tiens à ce que les conditions d’expression des Quimpérois soient incontestables. C’est un formidable exercice de démocratie locale et une marque de confiance absolue dans le choix des Quimpérois. »

Cette option proposée par la municipalité s’appuie sur trois scénarios qui ont été étudiés par les services techniques de la ville et de la Safi (Société d’aménagement du Finistère) mandatée par la collectivité pour accompagner le projet.

Les trois scénarios étudiés

Les scénarios 1 et 2 intègrent le remplacement de la verrière, en fin de vie (1 million d’euros TTC).

Scénario 1

• la rénovation partielle avec mise aux normes du bâtiment sans modification de l’agencement intérieur. Cette option ne garantit pas la pérennité du bâtiment.
• Coût : 5 340 000 euros TTC (travaux, honoraires, frais administratifs, aléas, halles provisoires).
• 5 mois de fermeture pour 11 mois de chantier.

Scénario 2

• la restructuration complète de la partie intérieure pour une harmonisation des espaces de vente.
• Coût : 8 637 000 euros TTC (travaux, honoraires, frais administratifs, aléas, halles provisoires).
• 16 mois de travaux.

Scénario 3

• la démolition-reconstruction des halles avec 30 échoppes et 2 espaces commerciaux de 200 m² chacun. L’emprise du projet sera de 2 200 m² contre 3 100 m² actuellement : ce scénario permet de libérer des espaces publics notamment à l’est, rue Saint-François.

• Coût : 8 940 000 euros TTC (travaux, honoraires, frais administratifs, aléas, halles provisoires).
• 18 mois de travaux

Le scénario 3 prévoit de diminuer l'emprise actuel du bâtiment de 3100 m² à 2200 m² pour permettre de libérer des espaces publics autour des halles.

« L’impact du chantier et l’impact financier sont quasiment identiques avec les scénarios 2 et 3. L’option du neuf est bien plus avantageuse à ce jour, car elle va modifier la physionomie de l’hyper-centre pour le rendre plus attractif, souligne Guillaume Menguy, adjoint au maire chargé de l’urbanisme, du cadre de vie, de la rénovation urbaine et des espaces verts. De plus, ce projet s’intègre dans la vaste opération de réaménagement urbain du cœur historique que nous menons actuellement. »