Le ministère de la Culture et de la Communication a mis en place une nouvelle grande collecte nationale d’archives organisée autour de la place des femmes dans la société française qui a débuté le 9 juin.

Les thèmes fédérateurs retenus pour cette première Grande collecte d’archives des femmes, est « le travail », y compris dans un sens très large : intellectuel, entreprenariat, travail manuel, domestique, social, syndical, engagement politique, résistance, syndicalisme, mouvements d’éducation populaire, féminisme, domaine sportif, etc.

Correspondances, journaux intimes, photos...

Les archives qui pourraient être collectées seront donc de nature très diverse : correspondances privées, journaux intimes ou autobiographies évoquant la vie au travail, les luttes et grèves sociales, les livres de comptes ou de recettes, archives photographiques et audiovisuelles des lieux de travail, documents divers de cheffes d’entreprise ou de paysannes, fonds syndicaux et associatifs, archives privées liées aux luttes sociales dans l’entreprise, archives iconographiques représentant l'image de la femme au travail (cartes postales, albums, photos, dessins, etc.).

Le standard téléphonique de la poste centrale de Quimper en 1972.

Les Quimpérois et Quimpéroises qui disposent de documents de - ou sur - leurs mères, grands-mères, aïeules, et qui le souhaitent sont invités à venir les donner dans les institutions archivistiques.

Les archives municipales de Quimper s’associent à cette grande collecte pour recevoir les dons d’archives ou le prêt pour numérisation de collections notamment photographiques.

Source inestimable

Ces archives d’origine privée constituent une source inestimable pour les chercheurs et la mémoire collective. Elles rassemblent une matière indispensable à la connaissance de l’histoire d’une ville, qu’elles se déclinent sous l’aspect social, culturel et économique ou simplement événementiel, collectif et individuel.

Ouvrières de l'usine Saupiquet au travail en 1972.Collection des Archives municipales de Quimper

Ces ensembles, formant parfois des collections d’archives importantes ou comptant seulement quelques pièces isolées mais souvent uniques sont rarement accessibles pour les chercheurs et demeurent donc largement inconnus.

Ils sont potentiellement en danger de disparaître à jamais. Ils permettent pourtant d’offrir un éclairage local parfois singulier, toujours intéressant, sur l’histoire des femmes.

Les Archives municipales et communautaires ont vocation à préserver, au même titre que les archives produits ou reçus par les services publics, les archives privées afin d’enrichir la mémoire de la ville et de l’agglomération.