De nouvelles halles vont être construites au cœur du centre-ville à partir de 2022. D’ici là, il est indispensable d’effectuer des travaux de sécurité sur les halles Saint-François.

Le risque d’une fermeture administrative des halles pour raison de non-conformité est une réalité : en raison d’un défaut d’entretien depuis de nombreuses années, principalement sur la verrière. Mais pas seulement.

La commission de sécurité indique qu’il faut revoir aussi l’électricité, les alarmes incendie… Or, la municipalité souhaite que les commerçants puissent continuer à y travailler jusqu’à leur installation dans des halles provisoires.

C’est pourquoi elle a entrepris de mener ces travaux ponctuels : il en va de la viabilité de leur activité et du service rendu aux habitants.

Trop de contraintes pour une réhabilitation

Voilà sept ans qu’un groupe de travail mène une réflexion et lance des études sur le devenir des halles. Aujourd’hui, il est temps de passer à l’action !

La réhabilitation a été, jusqu’à il y a peu, le scénario privilégié. Elle nécessite deux ans de travaux et donc un déménagement des échoppes pour toute cette durée. Or, cette réhabilitation ne permettrait pas de revoir complètement les espaces intérieurs (la verrière empêche toute modification majeure). Elle interdirait de transformer les abords de l’imposante bâtisse.

Elle présente aussi l’inconvénient de ne pas profiter des technologies de construction apparues depuis leur création en 1976 : énergie, gestion des déchets, etc.

Dynamiser le centre-ville

La décision de déconstruire l’édifice et d’en bâtir un autre présente certes un coût probablement plus élevé, mais surtout de nombreux avantages. Le nouveau bâtiment sera très fonctionnel, adapté aux usages actuels, moins imposant, davantage vitré, plus « ouvert ».

Légèrement plus petit au sol, il permettra de disposer de plus grands espaces conviviaux à l’extérieur, notamment du côté de la rue Saint-François. Des terrasses avoisinantes pourront être élargies.

Car si elles sont attractives et amenées à l’être encore davantage, les halles quimpéroises n’ont pas qu’une fonction commerciale, loin s’en faut : leur fonction sociale est essentielle à la vie de la cité !

Elles s’inscrivent dans la mutation du cœur de ville qui a démarré, avec le renouvellement urbain et l’arrivée de nouveaux habitants.

Une large concertation

C’est pourquoi les élus mènent une phase de concertation et dialoguent avec la population grâce, dans un premier temps, aux conseils de quartier, dès le printemps.

En parallèle, une équipe de quatre médiateurs désignés par le conseil municipal, issus du milieu commerçant quimpérois, va faire le lien avec la collectivité.

La Ville porte également une attention particulière aux commerçants riverains : ils seront concernés par les travaux, et elle s’engage à minimiser leur impact sur leur activité.

Des halles provisoires seront mises en place sur un autre lieu du centre-ville qui reste à déterminer, en fonction des besoins de toutes les parties concernées

Le service rendu à la population doit l’être dans les meilleures conditions possibles. Toutes ces démarches permettront d’établir un cahier des charges puis un maître d’œuvre sera choisi.